L’antenne de l’Office Central des Stupéfiants (OCS) de Sikasso a procédé, le mercredi 3 juin à la saisie d’une quantité importante de produits pharmaceutiques contrefaits. Cette saisie a eu lieu dans le quartier Bougoula de Sikasso et a été rendue possible grâce à des informations obtenues auprès des sources de l’OCS.
Composés de 04 cartons d’amoxicilline, 54 cartons de paracétamol, 40 cartons de Cevemac liquide, les produits ont été saisis à bord d’un camion 10 tonnes immatriculé BC 0520 MD. C’est ce qu’indique un communiqué de la direction générale de l’Office Central des Stupéfiants (OCS), qui précise que les investigations ont permis d’interpeller quatre individus 03 maliens et 01 burkinabè, qui ont été conduits dans les locaux de l’antenne de l’OCS pour les besoins de l’enquête.
Au cours de leur audition, renseigne le communiqué, le chauffeur est passé aux aveux. Il a déclaré que les produits ont été chargés au marché Dabanani de Bamako et seraient destinés au Burkina Faso. Les propriétaires, dit-il, se trouveraient à Bamako, Sikasso et Bobo Dioulasso au Burkina Faso.
Le mode opératoire, selon le communiqué, laisse apparaître un trafic illicite international de produits pharmaceutiques contrefaits entre le Mali et le Burkina Faso. Ce d’autant que les mises en causes ne disposaient d’aucun document officiel des structures sanitaires, notamment la Direction de la Pharmacie et du Médicament et l’Ordre des Pharmaciens du Mali.
Au regard des indices concordants et des aveux du chauffeur, du magasinier, des convoyeurs, les mises en cause, indique-t-on, seront présentés au procureur du tribunal de Grande instance de Sikasso, pour trafic illicite international de produits pharmaceutiques contrefaits et exercice illégal de profession de pharmacien conformément aux dispositions de la loi n°85-41-AN-RM du 14 mai 1985 portant autorisation de l’exercice privé des professions sanitaires au Mali.
L’enquête se poursuit à Bamako pour identifier et interpeller d’éventuels complices ainsi que la société pharmaceutique qui serait pourvoyeur du marché noir.
Pour mémoire, le trafic de faux médicament constitue de nos jours une menace grave pour la santé des populations au regard des conséquences incalculables liées à la consommation de ces produits avariés. C’est pourquoi, le Gouvernement du Mali et l’ordre des pharmaciens du Mali sont engagés depuis un bon moment dans le processus de ratification de la convention MEDICRIME qui criminalisera le phénomène et renforcera son arsenal juridique.
Abdrahamane SISSOKO
Source : Maliweb.net