Mali : le M5 boude la réunion avec IBK, qui ouvre la porte à un gouvernement d’union

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Depuis samedi soir, les rencontres se multiplient à Bamako pour tenter d’apaiser la crise sociale et politique au Mali. Le président IBK a même rencontré l’imam Dicko, l’un des leaders de la contestation, en catimini ce week-end. Alors ce mardi 16 juin toutes les forces vives ont été convoquées au centre des congrès de Bamako mais les leaders du M5 n’ont pas répondu positivement à l’invitation.

Au sein du M5, le mouvement de contestation du 5 juin, les discussions ont été intenses une bonne partie de la journée ce mardi. Faut-il ou non rencontrer le chef de l’État qui appelle au dialogue depuis son allocution à la nation dimanche soir ?

Parmi les membres du mouvement qui rassemble à la fois société civile, religieux et opposants politiques, certains sont pour quand d’autres sont contre. Mais après la réunion du Comité stratégique, en début d’après-midi, le M5 s’est finalement mis d’accord. Aucun élément ne s’est présenté au centre des congrès où le chef de l’État avait invité les forces vives pour tenter d’apaiser la crise politique et sociale.

Devant un parterre d’invités restreint et dans un discours d’une trentaine de minutes, le président IBK a promis sur le front politique « d’engager des consultations pour la formation d’un gouvernement d’union nationale ».

Il s’est également prononcé sur la Cour constitutionnelle, accusée d’avoir « tripatouillé les résultats des élections législatives dans certaines localités » : « elle a donné le meilleur d’elle-même », a assuré le chef de l’État, reconnaissant toutefois que « l’interrogation est permise ».

Sur le front social, l’article 39 sera finalement appliqué pour les enseignants ce qui « mettra fin à la crise scolaire », espère le chef de l’État. Les enseignants qui enchaînent les grèves réclament l’application de cet article qui consacre des augmentations de salaire, depuis la signature d’un accord avec le gouvernement en 2019.

L’application de l’article 39 était réclamée depuis sept mois par le secteur de l’éducation, en crise depuis 2016. Adama Fomba, l’un des porte-parole des syndicats de l’Éducation se réjouit mais reste prudent.

Source : Rfi

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