L’Imam Mahmoud Dicko a animé le mercredi 17 juin au siège de la CMAS un point de presse au cours duquel, il a annoncé le maintien de la manifestation du vendredi 19 juin à la place de l’Indépendance.
La manifestation du vendredi 19 juin est maintenue.« Il pense que je vais appeler les gens de surseoir à cette manifestation comme la dernière fois. Non ! Il se trompe car ça ne sera pas le cas. Nous maintenons notre manifestation et nous irons jusqu’au bout » a déclaré l’Imam Mahmoud Dicko, parrain de la CMAS, un des regroupements membres du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP). Lequel réclame la démission du président de la République et celle de son régime.
Cette annonce de l’Imam Dicko intervient vingt-heures après les mesures de décrispations prises par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, lors de sa rencontre avec les médiateurs.
Selon l’Imam Dicko la réaction tardive du président de la République est un mépris pour le peuple (Ndlr, il s’est adressé à la Nation le dimanche 14 juin au soir soit plus de 10 jours après la première manifestation réclamant sa démission). « Il a ignoré le peuple » clame-t-il, tout en fustigeant sa main tendue. « On tend la main à une personne qui est loin », ironise-t-il. Ce qui prouve d’ailleurs qu’il est très distant du peuple.
Sur les raisons de la manifestation, l’Imam Dicko pense que l’heure est grave et la patrie est en danger. Il faut selon lui se lever comme un seul homme pour sauver le pays dont l’existence même est menacée. Cela dit-il ne peut pas se faire avec les autorités actuelles. En clair, l’Imam de Badalabougou demande le départ du Chef de l’Etat, dont-il reproche de gouverner le pays en mettant les uns contre les autres.
Avant de terminer, l’ancien président du Haut Conseil Islamique, tout en appelant à une mobilisation historique, s’est dit ouvert au dialogue. « Nous allons écouter tout le monde. Mais si les revendications des maliens ne sont pas satisfaites, nous allons sortir et très massivement », a-t-il prévenu. C’est dire que la délégation de la CEDEAO qui doit arriver à Bamako, le jeudi 18 juin, est attendue de pied ferme.
Abdrahamane SISSOKO
Source : Maliweb.net