Si l’Éthiopie voit le Grand barrage de la renaissance comme essentiel à son développement et à son électrification, l’Égypte et le Soudan craignent qu’il ne restreigne leur accès à l’eau. La tension est montée d’un cran entre les trois pays
L’épineux dossier était, vendredi dernier, à l’ordre du jour d’une réunion par visioconférence du Bureau de l’Union africaine (UA). Le président de la République y a pris part, en tant que 2è vice-président de cette organisation. Ibrahim Boubacar Keïta a invoqué, dans son intervention, la «mémoire des pères fondateurs de l’OUA et exhorté ses pairs égyptien et éthiopien à trouver le juste compromis pour régler le contentieux qui les oppose». Le chef de l’état est, en effet, persuadé que la guerre ne peut pas être une solution. «Le Champion pour la culture que je suis grâce à votre confiance ne peut pas imaginer un instant que la solution réside dans le crépitement des armes entre trois peuples majeurs du continent et autour d’un fleuve qui incarne l’Afrique», a déclaré le président Keïta.
Notons que le Caire, qui considère ce projet comme une menace «existentielle», a sollicité notre pays pour tenter de convaincre l’éthiopie d’être réceptive à la préoccupation exprimée. Aussi, Ibrahim Boubacar Keïta est le président en exercice de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) qui est considérée comme un exemple réussi de gouvernance collégiale d’un fleuve partagé par quatre pays. à l’issue de la réunion du vendredi, les participants (présidents et Premiers ministres d’Égypte, du Soudan, d’Éthiopie, d’Afrique du Sud, du Kenya, de la RD Congo et du Mali) sont parvenus à convaincre l’éthiopie de reporter le remplissage du barrage, en attendant un accord entre les parties.
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Source : L’Essor