Terrible perspective que celle d’un dirigeant qui n’a pas conscience qu’une honnête personne, qui s’est proclamée de surcroît “HOMME D’EXCELLENCE ET D’HONNEUR”, doit s’interdire de provoquer le chaos pour satisfaire son seul égo. “The buck stops here (“Après moi, il n’y avait plus personne”), disait le président Harry Truman. Mais on peut jurer qu’il a tenu cette phrase par auto-congratulation et non pour préparer le peuple à un sanglant affrontement dont les victimes ne seraient que des Américains.
Or, les tensions dans l’air, les préparatifs sournois visibles à travers des appels à en découdre lancés depuis certaines mosquées et autres lieux de culte, attestent que certains courtisans et affidés du régime d’IBK ont opté pour le chaos. Après moi, le Déluge. “Tu as, à l’égard de tes concitoyens, le devoir de protection et non d’agression”, lui disait il n’y a pas longtemps Pr. Ali Nouhoum Diallo, ancien président de l’Assemblée nationale du Mali. Malgré cet appel à la sagesse, le pouvoir n’a pas hésité d’envoyer, en lieu et place des forces de sécurité rompues au maintien de l’ordre, les Forsat (Forces Spéciales Anti-Terroristes) contre les citoyens de Sikasso révoltés par les tripatouillages électoraux. Il s’en est suivi des morts…
Ce même pouvoir hésitera-t-il aujourd’hui à conditionner les populations maliennes à s’entre-tuer uniquement parce qu’il ne peut accepter le Mémorandum du M5-RFP ? Les signes du drame sont en tout cas-là, on voit des hordes de ses sbires se préparer au pire. On ne rappellera pas en ces instants la parole d’Allah à IBK. Il sait qu’il va lui-même mourir un jour, il sait que le jugement du Seigneur Très Haut est implacable. La leçon du Président Denis Sassou N’Guesso suffira comme alerte à toutes les consciences : “Le pouvoir, quand on vous le confie, est une chose étrange. Il peut décupler vos forces, vous éblouir, vous rendre fou ou, au contraire, terriblement pessimiste. Il peut même rendre intelligent, on l’a vu! Mais, qui que vous soyez et quoi que vous fassiez, il vous met en face de vous-même. Sans pitié. Certains grands hommes s’y révèlent, d’autres y échouent, mais quel que soit le résultat de votre action politique, vous resterez, en dernier ressort, l’ultime responsable. Quand le feu fait rage, il y en a toujours un, au bout de la chaîne, qui doit tenir la lance d’incendie ou jeter le seau d’eau”. Excellent sujet de dissertation pour IBK face au peuple malien qui l’a porté à la plus haute fonction de l’État pour le servir.
La Rédaction
Source : L’Aube