Habitué à violer la fillette de son collègue, il a fini par se faire prendre la main dans le sac. Jouissant d’une certaine notoriété dans le voisinage, il a préféré la fuite à l’humiliation. Et s’est mis du coup la police à ses trousses.
Presque quinquagénaire (il a 48 ans), marié, père de 5 enfants, il est menuisier de profession habitant dans un des secteurs du quartier populaire de Médina Coura en Commune II du District de Bamako. Nous le désignons par AD. Il vient de se faire surprendre en plein ébats sexuels avec une mineure de 14 ans dans les toilettes d’une concession. Plus connu sous le sobriquet « Djéliba » (Grand Griot) dans tout le voisinage de son quartier, il a préféré la fuite à l’humiliation. La cause. Juste après avoir été pris en flagrant délit de viol sur la nommée AK, sa victime, il a disparu dans la nature et reste introuvable depuis. Cependant, s’il faut croire nos sources, le fugitif serait activement recherché par la police pour répondre des faits dont il est suspecté.
Selon les mêmes sources, il semble que ce prédateur sexuel est loin d’être à son premier coup quant aux rapports intimes qu’il entretenait avec sa victime. Certaines indiscrétions vont plus loin. Selon elles, le menuisier abuserait de la fillette depuis environs quatre ans. La petite victime serait d’ailleurs une orpheline qui vit avec sa grande-mère maternelle dans la famille X quelque part dans le quartier cité. Pour être plus précises, les mêmes sources affirment que « Djéliba » est un collègue du grand-père de sa victime. Les deux travailleraient dans le même atelier de menuiserie depuis des années. Bref, le prédateur sexuel aurait profité des rapports qui le lient au grand- père de sa victime pour faire de cette dernière quasiment une esclave sexuelle sans que personne ne soit au courant de quoi que ce soit. Cela durant quatre bonnes années.
« Chaque chose a une fin » dit un adage. Après avoir passé tout ce temps à abuser de cette gamine de 14 ans seulement, AD ignorait qu’il allait être pris de cette façon alors qu’il commettait cet acte indigne sur la personne d’une fillette qui pourrait avoir l’âge de sa fille, voire de sa petite fille. Pourtant, c’est ce qui est arrivé le 1er juin dernier. Ce jour-là, c’est par un pur hasard que l’un de ses collaborateurs a eu une envie pressante de satisfaire ses besoins dans les toilettes. Comme cela se fait généralement, celui-ci s’est précipité vers les locaux d’aisance. Cependant, il savait tout sauf qu’il avait été précédé dans les toilettes par AD, le pédophile.
Lorsque le collègue de AD a fait irruption dans les toilettes, il n’en croyait pas à ses yeux. La scène qui s’est offerte à lui, l’a laissé sans voix. Il a trouvé que l’homme était en train d’en découdre (sexuellement parlant) avec la fillette concernée. Le prédateur sexuel venait d’être pris en flagrant délit. Difficilement, il pouvait nier quoi que ce soit tant la scène était très claire. Pris sur les faits, par un autre collègue, il préféra disparaître. Jusqu’à ce jour personne n’a pu dire avec exactitude par quelle porte il a pu s’échapper.
Dans la foulée, les parents de la victime en seront informés. Dans l’immédiat, proches et parents de la mineure se sont mis à la recherche du vieux pédophile. Hélas. Toutes les recherches pour mettre la main sur « Djéliba » ont été vaines. Les parents de la fillette ont préféré suivre la logique. Ils ont vite fait de se rendre au commissariat de police du 3è arrondissement pour déposer une plainte contre le présumé auteur du viol sur leur fillette.
Dès ce moment, la brigade des recherches de ce commissariat a pris le dossier en main. Mais entre-temps, les policiers ont interrogé la victime pour comprendre un peu ce qui s’est passé entre elle et son « grand-père » violeur. Dans son témoignage, la petite fille a clairement expliqué aux officiers de police judiciaire que l’homme n’était pas à son premier coup. Elle a confirmé que cela fait environ quatre ans que « Djéliba » faisait çà à elle en cachette. Apparemment, le violeur savait que grâce à ses intimidations verbales, il était en position de force. « à chaque fois qu’il me faisait çà, il menaçait de me tuer si jamais je le disais à quelqu’un », a clairement expliqué la fillette aux policiers.
Par la suite, sur décision des autorités policières, la tante de la victime a été obligée de l’amener pour faire des tests chez un gynécologue. Le toubib aurait confirmé que, de « façon régulière la petite fille était soumise à des assauts sexuels ». Conséquences. Elle souffrirait même d’infections vaginales. Les preuves sont palpables confirmant ainsi les dires de la petite AK quant aux comportements aberrants de ce menuisier, ami de son grand-père.
Selon certaines indiscrétions, il est même établi que ce prédateur sexuel est membre de la commission d’une des mosquées de son secteur dans le quartier. à ce titre, il serait le gérant de la caisse de ce lieu de culte et jouirait d’un grand respect de la part de beaucoup de gens qui le connaissent. Lorsque cette affaire a éclaté au grand jour, il a été établi que « Djéliba » avait commis cet acte ignoble sur de nombreuses petites filles dans son voisinage à Médina-Coura. Et le plus marquant de ces cas serait celui de la petite sœur de sa propre femme. Quelque part c’était comme si les proches de ses victimes avaient tous décidé de faire bouche cousue pour des raisons qu’eux- mêmes savent. « C’est la vérité qui finit toujours par triompher », dit-on.
Activement recherché par la police, le pédophile est toujours en cavale. Quand sera-t-il mis hors d’état de nuire ? Les limiers nous ont rassuré qu’ils feront tout pour lui mettre le grappin dessus.
Tamba CAMARA
…Ce n’était pas lui le violeur
Source : L’ESSOR