Mali / pour une sortie de crise : IBK propose des postes de sénateurs aux députés victimes de la l’arrêt de la Cour. Cette offre déclinée

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IBK
L'ancien président de la République du Mali Ibrahim Boubacar Keïta

En recevant  en audience, hier mardi, à Koulouba, le collectif des  47candidats élus aux législatives 2020 mais spoliés par l’arrêt de la Cour Constitutionnelle, le Président de la République aurait  fait une promesse  de leur donner des postes  au futur Sénat.

Le Président de la République serait-t-il  en train de jouer à la carte de la division  pour désamorcer  l’élan du  Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces  patriotiques ? Difficile de répondre.  Mais en tout cas,  la proposition faite  par le Chef de l’Etat à ce collectif des 47 candidats qui s’estiment élus à l’Assemblée nationale  s’apparente   à cette initiative.

« Nous avons été reçus par le Président de la République  (IBK) ce jour 07 juillet 2020. il nous a proposé en contre partie de nos sièges à l’Assemblée Nationale des postes au futur SENAT. Nous avons refusé en bloc cette offre présidentielle par respect aux milliers de Maliens qui ont voté pour nous. Nous luttons pour des principes et non des privilèges. Je ne trahirai jamais les citoyens de la Commune I qui ont voté pour moi et mon colistier Ousmane SANGARE », a posté  le candidat du parti Yelema en commune I, Diakaradia Daikité, aussitôt sorti de l’audience avec le Chef de l’Etat.  Comme lui,  un autre candidat dans la circonscription électorale de Kati, Banazole Bourama  rapporte les propos d’IBK en ces termes : « Dans  la nouvelle Constitution j’aurai droit  de nommer 30% des sénateurs si vous acceptez de vous calmer,  vous serez les premiers sur ma liste ».

A l’unanimité, ces candidats ont refusé en bloc cette proposition du Chef de l’Etat  en réitérant leur volonté de rentrer en possession de leurs postes de député à l’Assemblée nationale.  Une  proposition de Président de la République  pour une sortie de crise s’apparente, selon plusieurs internautes,  à un achat du silence de ces 47 candidats et conforte l’idée qu’ils ont été légitimement élus dans leur circonscription. « IBK a reconnu ce soir que nos voix ont été volées par la Cour Constitutionnelle », s’indigne un internaute.  Et autre de poursuivre que « La proposition du  Président de la république d’offrir 30% du sénat aux candidats aux législatives victimes de la cour constitutionnelle est une mauvaise proposition. En l’annonçant même ainsi au cours des négociations, le Président donne raison aux détracteurs de la révision constitutionnelle avortée que c’est un fond de commerce à sa portée. En définitive, à défaut d’une compensation  financière, IBK doit opter pour la dissolution de l’assemblée nationale dans 1 an ou convaincre la cour constitutionnelle à relire son arrêt pour permettre d’aller à des élections législatives partielles dans les localités concernées.»

En tout cas, cette proposition a été mal accueillie par beaucoup de personnes et continue à faire l’objet de critique.

Il faut rappeler que  l’arrêt de la cour Constitutionnelle proclamant les résultats définitifs du second tour des élections législatives de 2020 a fait l’objet de beaucoup de critique et continue à susciter de nombreuses contestations à travers tout le pays.  Ces critiques ont même motivé la démission de cinq des neuf juges de la Cour Constitutionnelle.

 Siaka DIAMOUTENE

Source : Maliweb.net

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