Le parti du bélier blanc de Tiébilé Dramé s’est prononcé, dans un communiqué publié en fin de la semaine dernière, sur la tension sociopolitique qui a abouti aux pertes en vies humaines, destructions d’édifices publics, pillages et saccages de biens publics et privés. Il a recommandé plusieurs solutions parmi lesquelles la libération des leaders de la contestation interpellés les 10 et 11 juillet et le retrait immédiat de la FORSAT du dispositif de maintien de l’ordre.
Parti membre de la majorité présidentielle, la formation politique de l’ancien ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tiébilé Dramé, s’est dit, dans son communiqué du dimanche, préoccupée par « les violences qui ont entrainé pertes en vies humaines,destructions d’édifices publics, pillages et saccages de biens publics et privés ». Il a condamné l’usage excessif de la force et les tirs à balles réelles contre des manifestants.
À la différence de beaucoup de formations politiques qui se sont limitées à la simple condamnation des tirs à balles réelles, le PARENA a, lui, déploré« le détournement des missions de la Force spéciale anti-terroriste (FORSAT) ». Aussi, a-t-il regretté les débordements de la manifestation du 10 juillet ayant conduit à l’occupation de la cour et des studios de la radio et de la télévision publiques ainsi que le sac des bureaux de l’Assemblée nationale.
Ainsi, il a rappelé son attachement au respect de l’ordre constitutionnel
et opposé au chaos, le PARENA ne cesse d’œuvrer à la stabilisation du pays.« C’est ainsi que notre parti a très tôt perçu les risques déstabilisateurs de l’arrêt de la Cour constitutionnelle et a, prôné le rétablissement des résultats proclamés par l’administration territoriale », lit-on dans le communiqué qui précise que le PARENA est et reste partisan de la résolution de la crise née des dernières législatives par le dialogue dans le respect des libertés démocratiques fondamentales.
Les recommandations du PARENA pour la sortie de crise au Mali
Le parti du bélier blanc a, pour la sortie de crise au Mali, recommandé des solutions aux autorités en place. Elles sont entre autres : La libération des leaders de la contestation interpellés les 10 et 11 juillet ; l’ouverture immédiate d’un dialogue avec le M5-RFP pour négocier une sortie de crise en vue du retour à la stabilité et de la conduite, dans le consensus, desréformes politiques et institutionnelles ; le retrait immédiat de la FORSAT du dispositif de maintien de l’ordre ; l’ouverture d’une enquête indépendante pour situer la responsabilité des mortset des violences des 10 et 11 juillet ; suite à la dissolution de fait de la cour constitutionnelle, la nomination de neufnouveaux juges par le président de la République en s’appuyant sur les pouvoirsque lui confère la constitution ; le respect du cadre démocratique républicain et constitutionnel.
Par ailleurs, le parti a invité les forces politiques et sociales, à la société
civile du Mali à inscrire toutes nos actions dans le cadre de la constitution et à tout
faire pour éviter que le pays ne sombre à nouveau dans le chaoscomme en 2012.
Boureima Guindo
Source : Le Pays