Crise sociopolitique au Mali : Rien ne serait plus comme avant

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“Nous ne sommes pas un peuple soumis! Nous sommes un peuple debout !” Ces propos du très respecté Imam Mahamoud Dicko retentissent toujours dans les oreilles du peuple malien et font vibrer leurs fibres patriotiques, cela, depuis un certain 15 avril 2019.

Longtemps meurtri, appauvri, exploité, que dit encore, le peuple malien semble se réveiller enfin de son long sommeil, voire son indifférence coupable. Ce réveil collectif et brutal qui s’est manifesté; depuis le 5 avril 2019, a coûté le trône à un Premier ministre cynique et orgueilleux.

Depuis lors, son regard ne cesse de porter sur ceux-là à qui il a confié sa destinée et n’entende plus se laisser duper. Aucun discours mielleux, ni aucune menace n’est à mesure de lui détourner de son objectif. Le peuple malien, après tant de souffrance, tant d’humiliation, a, afin, décidé de prendre son destin en main. Il refuse la résignation et ne veut plus être complice d’une gouvernance corrompue, clanique et manipulatrice. Il ne compte plus assister passivement à la destruction de ce qui fait son existence, le tissu social. Désormais, rien ne serait plus comme avant. Ce vent du changement tant attendu a enfin commencé à souffler et le président IBK l’inspire à ses dépens.

Les Maliens, dans leur volonté de reconquérir leur liberté et leur désir de rétablir leur honneur et leur dignité de Malien, ont tout simplement pris le ferme engagement de se débarrasser d’un régime qui a trahi leur  confiance et occasionner horreurs et désolations. Cette ferme conviction, ils ont tenu à l’exprimer à travers ces deux (02) grandes manifestations gigantesques et historiques du 5 Juin 2020 et du 10 Juillet 2020. Une seule revendication était à l’ordre du jour de ces meetings, la démission pure et simple du président Ibrahim Boubacar Kéita et de son régime.

Cette revendication pourrait surprendre plus d’un et paraîtrait même excessive, grotesque voire anticonstitutionnelle pour d’autre, mais ce grand esprit allemand de la deuxième moitié du 19ème siècle, Karl Marx, ne disait il pas ceci: “Quand la base en a marre et que le sommet n’en peut plus, alors s’imposerait inéluctablement une révolution” ? Il est évident que le Mali ne n’échappe pas à cette vérité qui s’érige en une loi universelle.

Daouda DOUMBIA

Source : Inter de Bamako

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