Après quatre jours passés à Bamako durant lesquels la mission de la C.E.D.E.A.O conduite par Goodluck Jonathan, l’ancien président de la République fédérale du Nigeria, a rencontré les protagonistes de la crise malienne, le constat est à l’échec. La faute est imputée aux médiateurs qui sont arrivés avec des solutions toute faites et qui ont ignoré d’analyser avec intelligence des paramètres importants de l’imbroglio politique en cours au Mali. La C.E.D.E.A.O a donné l’impression d’être seulement au service d’Ibrahim Boubacar Keïta qu’elle cherche à sauver coûte que coûte, en ignorant les raisons pour lesquelles il est acculé à la démission par son peuple.
La délégation de la C.E.D.E.A.O. a été pour le moins peu courageuse en ne tenant pas compte des fortes frustrations endurées par les Maliens durant sept ans, qui ont été pourtant exposées avec brio par les responsables du M5-RFP et les syndicats de la magistrature.
Passer sous silence les dérèglements inouïs d’IBK, jeu subtile pour le blanchir et le maintenir à la tête du Mali, n’était assurément pas la bonne approche. En politique comme dans tous les actes dans une société, la vérité doit être le phare. C’est elle qui peut éclairer les chemins à déblayer, puis conduire ceux qui les empruntent à bon port. Pour l’avoir oublié, la C.E.D.E.A.O. a tâtonné dans l’obscurité. Perte de temps doublée de l’aggravation de la crise.
La rédaction
Source : L’aube