Cette année au Mali, si rien n’est fait pour calmer les choses, c’est à dire mettre fin de façon temporaire au bras de fer qui existe désormais entre les contestataires et le régime, la fête de la Tabaski risquera d’être célébrée sous haute tension. Jusqu’à quand vont-ils continuer à maintenir leur position?
En effet, la célébration de la fête de Tabaski considérée comme étant, la plus sacrée dans la religion musulmane se déroulera sans nul doute sur fond de crise sociopolitique dans un climat tendu avec les violences qui prévalent au Mali à cause des manifestations appelant à la démission du président de la République. Face aux difficultés de l’heure chacun, du côté du M5 ou du régime se doit de mettre de l’eau dans leur ‘’Dabléni’’ afin de permettre aux populations d’avoir de quoi mettre sous la dent surtout en cette période de contestations qui risque de mettre à genou l’économie du pays.
En cette période de galère, paralyser le pays serait un coup dur pour ces personnes qui espèrent subvenir aux besoins de leurs familles surtout à l’approche de la Tabaski. Depuis le 10 juillet dernier beaucoup de secteurs au Mali peinent à redémarrer normalement à cause de la désobéissance civile décrétée par les membres du M5 RFP.
« Ces manifestations pour le départ d’IBK est une bonne chose, mais convenir à une trêve à l’approche et jusqu’à fin de la Tabaski serait une autre, car nous sommes majoritairement pauvres et nos gains sont liés aux activités quotidiennes que nous menons, il nous faut de quoi satisfaire nos proches », nous confie un commerçant en commune VI. Selon une coiffeuse à Dabanani au grand marché de Bamako, « cette lutte est noble si c’est pour l’amélioration de nos conditions de vie, mais si ça consiste à empêcher les pauvres citoyens à avoir de quoi se nourrir pendant la fête, serait un péché. La fête est proche, mais à cause des événements, nous passons toute la journée sans apercevoir aucune cliente. Qu’allons-nous faire cette année pour aider nos maris qui gagnent peu. »
Ben Chérif
Source : L’enquêteur