Les responsables du Collectif de soutien des députés élus en commune VI étaient face à la presse, mardi 4 août 2020, pour exprimer leur indignation sur ce qui est contenu dans les recommandations de la Cédéao.
Animée par le porte-parole Boubou Mabel Diawara, en présence des leaders du Collectif de soutien, le point de presse, a été un espace pour les députés élus en Commune VI de s’opposer aux recommandations de la Cédéao, qui leur exigent de démissionner.
Les Chefs d’Etat de la Cédéao en vidéo conférence lors d’un Sommet extraordinaire, ont exigé « la démission immédiate des 31 députés y compris le chef du Parlement ». Parmi les 31 députés figurent trois élus en Commune VI. Il s’agit de la liste Adema-RPM-PS Yélén-coura.
Pour le porte-parole du Collectif de soutien des députés élus en commune VI, le but essentiel est de sensibiliser la communauté internationale pour leur montrer que la population de cette localité est déterminée par rapport au respect de leur vote.
Selon le conférencier, c’est en tant que citoyen que leur démarche s’inscrit dans une logique d’apaisement dans le but d’éviter la violence entre les maliens.
« Nous voulons que nos députés élus en commune VI restent à leur siège dans le parlement afin qu’ils continuent à travailler pour le bien-être de la population », a-t-il affirmé.
La ligne rouge à ne pas franchir
Si la démission du président de la République est une ligne rouge, pour le Collectif, « le respect des votes des citoyens de la commune VI est aussi une ligne rouge à ne pas franchir ». Sans aller avec le dos de la cuillère, il a déclaré que la démission de ses trois élus n’est pas négociable.
S’agissant de la sortie de crises, la solution que préconise le Collectif est que les maliens doivent se retrouver autour d’un idéal qui est de chercher une solution à la malienne. Pour ce faire, le Collectif de soutien des élus en Commune VI, ne rejette pas la mission de la Cédéao, mais propose que c’est aux maliens de trouver la solution et que le dernier mot leur revient.
Selon Boubou M. Diawara, le Collectif est favorable au dialogue afin de trouver une solution adéquate à la crise malienne.
« La démission des 31 députés est anticonstitutionnelle. Nous sommes inscrits dans cette logique de la non démission de nos députés. Si le président de la République accepte de dissoudre l’Assemblée nationale, nous pensons que cette option est d’ordre constitutionnel », a-t-il conclu.
M. Sangaré
Source : Arc en ciel