Dans son réquisitoire, au cours de l’audience solennelle de prestation de serment, le procureur général près la Cour suprême a engagé la responsabilité des membres de la haute juridiction dans l’apaisement du climat social et politique. Il leur a rappelé aussi qu’ils sont désormais astreints à des obligations de réserve et de neutralité
Les neuf nouveaux sages de la Cour constitutionnelle ont prêté serment, hier, devant l’Assemblée nationale et la Cour suprême réunies sous la présidence du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta. Ces sages, tous connus pour leur probité, arrivent à la haute juridiction à un moment particulier fait de questionnements sur son rôle dans le déclenchement de la crise sociopolitique qui secoue le pays.
L’audience solennelle qui s’est déroulée au Centre international de conférences de Bamako (CICB), a mobilisé un parterre de personnalités, notamment des diplomates et le médiateur de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) dans la crise malienne, l’ancien président nigérian, Goodluck Jonathan. L’une des recommandations de l’organisation sous-régionale était justement la recomposition de la Cour constitutionnelle, afin d’apaiser les tensions.
À l’ouverture de la séance, le greffier a donné lecture du décret n° 2020- 0342/ P-RM du 7 août, portant nomination des membres de la Cour constitutionnelle. Il y ressort que trois d’entre eux ont été désignés par le président de la République. Il s’agit des magistrats Aser Kamaté, Amadou Ousmane Touré et Doucouré Kadidia Traoré, avocate. Trois autres ont été proposés par le bureau de l’Assemblée nationale, en l’occurrence Me Maliki Ibrahim (avocat), Mme Ba Haoua Toumagnon (magistrat) et Beyla Ba (magistrat à la retraite). Et les trois derniers ont été choisis par le Conseil supérieur de la magistrature : Demba Tall, Mohamed Adourahamane Maïga et Mme Djénéba Karabenta. Ils sont tous magistrats.
Source : L’essor