Dans sa dernière recommandation pour une sortie de crise, l’organisation sous régional qui avait exigé «Une recomposition rapide de la Cour Constitutionnelle conformément aux dispositions constitutionnelles du Mali ». Et dans la recomposition, la CEDEAO avait demandé à ce que l’Assemblée Nationale propose ses membres après la démission des 31 députés, dont le Président, Moussa Timbiné.
Deux semaines après, aucun député des 31 n’a démissionné et pire ils ont participé au choix des 31 députés contrairement à ce que recommande la feuille de route de la CEDEAO.
Il était dit qu’au cas où il y aura blocage, le président de la République serait contraint de faire usage de l’article 50 de la constitution pour nommer les neuf (9) membres de la Cour Constitutionnelle. Ce n’est pas aussi le cas dans le choix des membres qui viennent de prêter serment.
De tout cela, IBK n’a rien respecté. Ni les recommandations de la CEDEAO qui stipule que les 31 députés contestés démissionnent avant la nomination des 3 membres de la Cour Constitutionnelle qui revienne à l’Assemblée ni la constitution. Plus scandaleux, selon le décret de nomination, le Président de l’Assemblée Nationale, Moussa Timbiné, – faisant partie des 31 députés contestés – a lui aussi nommé trois (3) membres. Et il était hier au CICB avec le Médiateur Goodluck Jonathan pour assister à la prestation de serment des membres de la Cour Suprême et ceux de la Cour Constitutionnelle. Comme pour dire, le chien aboie, la Caravane passe.
Avec la présence de la CEDEAO pour une énième fois, au Mali, l’on se demande si l’heure des sanctions a sonné pour les 31 députés à l’Assemblée Nationale.
En tous cas, selon certaines sources, le médiateur serait là pour tenter d’arrêter la manifestation organisée par le M5-RFP. Il a rencontré l’imam Dicko pour tenter de convaincre ce dernier à sursoir à la manifestation, mais il semble qu’il est impossible de sauver le soldat IBK aujourd’hui.
Bourama Kéïta
Source : LE COMBAT