Crise sociopolitique au Mali : L’imam Dicko impose à la France le respect pour le Mali

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Imam Mahmoud Dicko
Imam Mahmoud Dicko

L’imam Mahmoud Dicko n’a pas manqué de   lancer  des  pierres dans le jardin de   la France  lors de la dernière  conférence de presse du  mouvement M5-RFP,  le dimanche 9 aout 2020. Tout en rappelant  les relations séculaires qui unissent les deux pays, l’imam  a invité la France à respecter le Mali.

Dans son allocution, l’imam a indiqué que contrairement à IBK qui préférerait voir bruler tout son pays que de désobéir à la puissance colonisatrice, le mouvement engagé dans ce combat contre ce régime au Mali ne va  pas se « prosterner devant la France ». Certes,  il a reconnu les  relations de longue date qui existent entre les deux pays, mais  indique-t-il que la France  doit  respecter le Mali : « Je n’ai pas la myopie politique pour ignorer les relations historiques et stratégiques qui lient le Mali à la France », a-t-il précisé avant de  rajouter  qu’on ne peut  pas  l’ignorer : «  On ne peut pas être responsable et ignorer ça ». D’ailleurs ajoute-t-il, « pour que je communique avec le monde extérieur, je m’exprime en français » pour indiquer qu’une « partie de la France est  en moi ».  Donc, « on n’est pas ennemi de la France ».

Par contre l’imam a insisté que la France doit nous respecter : « On leur doit du respect, mais ils doivent aussi nous respecter », a-t-il dit haut et fort. L’imam dit ne pas comprendre comment « la France peut s’ingérer dans le choix du Premier ministre dans notre pays ». Pour lui, c’est la France qui est en train d’entretenir tout ce qui se passe au Mali et cela ne peut pas continuer, selon lui.

Par ailleurs, Mahmoud Dicko estime que le problème dans tout ça est le président IBK, qui en tant qu’élu de la nation et représentant du peuple malien devait être capable de rompre avec tout ce qui ne convient pas au peuple : « rien n’est demandé au président IBK  que de discuter avec le peuple de ce qu’il estime injuste  ». Mais s’il refuse cela, ajoute-t-il, il sera responsable de toutes les conséquences qui en découleront.

En ce qui concerne les autres allégations faisant état de l’implication de la religion dans la politique, l’imam dit préférer ne même pas faire de commentaire, car dit-il, « ces mêmes mosquées ont été érigées en QG de campagne pour lui ».

Issa Djiguiba

Source : Le Pays

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