Suite à une rencontre avec les secrétaires généraux des départements ministériels, le colonel AssimiGoita, président du comité national pour le salut du peuple (CNSP), nouvel homme fort du pays, était, le mercredi 19 août, devant les hommes de médias. L’objectif : s’exprimer brièvement sur les grandes lignes de cette rencontre. Occasion pour lui de préciser que le Mali n’a plus « droit à l’erreur ».
Au lendemain de la prise de pouvoir, le président du comité national pour le salut du peuple (CNSP) et ses hommes ont décidé de prendre les choses en main. Avec l’embargo sur le pays ; le fléau du terrorisme ; la crise sécuritaire, scolaire, sanitaire, économique et sociopolitique que traverse le Mali, le colonel Goita et son équipe comptent ainsi boucher les trous. Pour ce faire, une rencontre s’est, d’ores et déjà, tenue avec les secrétaires généraux des départements ministériels. Suite à la rencontre, les détails ont été donnés par le président du comité : « Il était de mon devoir de rencontrer les différents secrétaires généraux pour qu’ensemble, nous puissions les assurer de notre soutien par rapport à la continuité des services publics et de l’Etat ».
Suite aux évènements du mardi 18 août qui ont abouti au changement du pouvoir, poursuit le colonel Assimi, il était de notre devoir de pouvoir donner notre position à ces différents secrétaires généraux. Cela, souligne-t-il, pour qu’ils puissent travailler directement.
Entouré de ses hommes en tenue, le nouvel homme fort du Mali reconnait que le pays fait face à d’énormes de difficultés. D’où cette précision : « Comme vous le savez, le Mali se trouve dans une crise sociopolitique et sécuritaire. De ce fait, nous n’avons plus droit à l’erreur ».Et le président du comité de faire comprendre à ses compatriotes qu’ils ont mis le pays au-dessus par ce renversement du régime IBK. « En faisant cette intervention le mardi, nous avons mis le pays au-dessus. Nous avons pensé au Mali d’abord. C’est pour cette même raison que nous avons assuré les secrétaires généraux de notre soutien, en leur disant de commencer à travailler, parce que nous n’avons plus droit à l’erreur. Tel était l’objectif de notre rencontre », explique le président du CNSP.
Avec la fin du règne du président sortant, le chef de la nouvelle équipe convient qu’il était bon de se rencontrer, de se voir, et de connaitre les problèmes des uns et des autres. « Même si les problèmes du pays ont toujours existé, on a demandé aux secrétaires de mettre le Mali au-dessus », a-t-il annoncé. Néanmoins, le colonel AssimiGoita retient que son équipe « doit, en dépit des difficultés, œuvrer à ce que les travailleurs puissent avoir des moyens les permettant de pouvoir accomplir leurs missions ».
Mamadou Diarra
Source : Le Pays