Les nouveaux chefs du Mali ont indiqué qu’ils géreront le pays pour 3 ans. Au vu du putsch de 2012, l’on peut bien se poser des questions.
D’emblée, la question des acteurs du mouvement démocratique doit être tranchée, ainsi qu’une revue des forces vives. Certains savent qu’ils ne sont plus d’actualité même si le jeu de caméléon continue ouvertement. La durée de la transition pourrait faire grincer des dents. Si le malien lambda voyait un team de court terme, 2023 sera retenu.
Depuis la chute du Président, Kati fait peur à Bamako. Comme à l’ère de Sanogo, la ville garnison gère les affaires courantes. Après presque 3 mois d’invasion des rues l’heure est au changement.
L’euphorie du moment n’est pas encore dissipée. Mais est-ce indiqué d’aller sur du long terme d’avoir des visages qui risquent de lasser une partie du peuple. Les boys de Kati savent qu’il n’est pas évident de faire heureux ménage avec un peuple qui a fini par se politiser. L’imam DICKO mobilise de façon récurrente quand on sait qu’il avait eu raison du PM Soumeylou B. Maïga qui servira de fusible.
L’appât du pouvoir reste dangereux car nous sommes en politique. On n’a pas bien retenu les leçons de la dernière transition, mais une chose est Claire : ce sont les même qui reviennent. Même si ce sont de nouveaux visages, ce sont bien des éléments de deux grands noms de Kati : Gal Moussa sinko Coulibaly et Gal Amadou Aya Sanogo. Ils tirent les ficelles, c’est le premier, cité, qui avait incité le peuple à envahir Sébenikoro, le 5 juin.
Le sort des autorités arrêtées et l’embargo sont d’abord sur la table mais la durée du règne fera débats. Une divergence de vues avait pris forme avec la récente mission de Goodluck Jonathan. Le staff de présidents qui suivra sera regardant sur ça. La refonte du Mali est profonde et le M5 sera déterminant. N’oublions quand même pas que le pays ne se limite pas à l’équipe de DICKO.
Les assises nationales ne devront pas être de trop. Huit mois après le DNI n’aura servi à rien. Il sera d’ailleurs l’argument phare de plusieurs leaders de la sphère politique. Ces retrouvailles nationales permettront de situer sur la ” réelle” ligne directrice du CNSP, après les annonces qui pleuvent au jour le jour.
IDRISSA KEITA
Source: Le Soft