Gestion de la transition au Mali : L’APM-Maliko propose la dissolution de toutes les institutions excepté la Cour suprême

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Modibo Kadjoke
Modibo Kadjoke

Le directoire du parti Alliance pour le Mali-Maliko était face à la presse le mercredi pour dévoiler sa stratégie et ses propositions pour une transition réussie.  Ce parti prône une transition de trois  ans sous la direction des militaires, la dissolution de toutes les institutions excepté la Cour Suprême.

Le directoire du parti conduit par l’ancien ministre, Modibo Kadjoké, dit prôner une transition apaisée avec des profondes réformes.  Pour ce faire, il propose la création d’un Comité  de Réconciliation et de Refondation Nationale  qui aura des attributions d’un organe législatif dont la présidence reviendra au CNSP, la 1ère vice- présidence au M5-RFP et la 2ème vice-présidence à l’ex-majorité présidentielle. En outre, il recommande  la formation d’un gouvernement consensuel de 23 membres, la mise en place d’une Haute Autorité Morale de Veille  de la Transition composée de l’AMDH, le Barreau, les confessions religieuses, la société civile, les syndicats et les légitimités traditionnelles.

Prônant toujours  une transition apaisée, l’APM-Maliko exhorte les autorités à  procéder dès l’adoption de la charte de  la transition de suspendre la constitution de 1992  avec comme conséquence la dissolution des autres Institutions  excepté la Cour Suprême.  « L’actuelle  Cour Constitutionnelle à cause du contexte de mise en place et l’implication de certains membres  dans la gestion de la crise ayant conduit aux tueries du 10, 11 et 12 juillet 2010 doit être dissoute et doit mettre les responsables à la disposition des enquêteurs », justifie le président du directeur du parti, Modibo Kadjoké.

Ce dernier  estime que la période de la transition doit être mise à profit pour prendre les meilleures décisions pour qu’il n’y ait plus de «  Coup d’Etat, de rébellion tous les dix ans et une transition ».  Pour cela, a-t-il dit, le Mali dispose de ressources humaines nécessaires et des moyens de gouvernance séculaires pour  abandonner le  système de gouvernance instauré par les 65 ans de colonisation que le pays a connu.

Contre les sanctions infligées au Mali suite au renversement de l’ordre Constitutionnel, le parti a adressé une correspondance au parlement de la Cédéao pour qu’il plaide auprès de la conférence des Chefs d’Etats de l’organisation afin de lever les sanctions.  Dans cette  correspondance,  l’APM-Mali estime que  la Cédéao en application  des sanctions contribue à hypothéquer les objectifs essentiels du changement. «  Elles étouffent le peuple et surtout encouragent la précipitation », note ce parti qui pense que cette période de transition pourra faire des réformes profondes.

Siaka DIAMOUTENE

Source : Maliweb.net

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