En ce jour 2 novembre 2018, Journée internationale de lutte contre les crimes sur les journalistes. Je m’incline devant la mémoire des hommes de médias assassinés. Cela dans le cadre de l’exercice de leur profession. Comme un cancer, la douleur de cette barbarie sur Ghislaine Dupont et Claude Verlon nous remonte à l’esprit chaque 2 novembre. Assassinés en territoire malien, cette douleur nous est plus profonde en tant journalistes exerçant dans ce pays et nous interpelle plus. Le cas du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, tué il y a exactement un mois (2 octobre 2018) à l’intérieur de son consulat à Istanbul en est un autre.
Revenant au cas du Mali, nous pleurons toujours notre confrère Birama Touré. Disparu, il y a trois ans. La situation dans laquelle vit le journaliste malien dans le cadre de l’exercice de sa profession s’apparente à des crimes contre lui. Ils sont victimes des crimes contre la démocratie, la liberté de presse et celle d’opinion. Des crimes contre des hommes et femmes qui se battent nuit et jour. Afin d’informer sainement l’opinion malienne d’ici et d’ailleurs.
Tribune pour attirer encore l’attention
Pour les hommes et femmes de médias du Mali, cette journée doit ainsi être une tribune pour attirer encore l’attention des populations maliennes et le monde entier. Cela sur la situation des journalistes au Mali. Ces multiples intimidations au quotidien, ces pressions et persécutions des journalistes ne sont-ils pas des crimes contre le 4e pouvoir? Notre confrère Salif Diarra directeur de publication de Maliactu est présentement dans les griffes de «criminels de la liberté d’expression». La situation de ce journaliste se compare à un assassinat. Un crime en préparation contre un média, un journaliste. Comment comprendre qu’un journaliste soit privé du minimum de liberté pour une affaire sans sens ? Une fois de plus, j’interpelle les défenseurs des droits de l’homme et la presse malienne à ouvrir l’œil, le bon, et à temps.
Merci!
Halima Ben Touré/ Journaliste reporter d’images.