VICE-PRÉSIDENCE DU MALI : LE CNPS A ENFIN SON ECHAPPATOIRE

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Assimi Goita
Assimi Goita

L’annonce faite sur le média d’État a bien confirmé le jeu politique entretenu par la junte. Le Colonel Assimi Goïta continuera donc sa mission en étant au cœur du système. Seulement pourra-t-il avoir la même influence qu’à l’heure du bicéphalisme de 2012 entre le Professeur Dioncounda Traoré et Amadou Haya Sanogo ?

Sans surprise, le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) a confirmé les conclusions du Sommet d’Accra, le mardi 15 septembre dernier. Son leader devient numéro 2 du Mali avec les galons de Vice-président. Une première alors que la Loi Fondamentale ne prévoit nullement ce poste. Même les réformes institutionnelles tant annoncées par Ibrahim Boubacar Kéita qui avait créé un ministre, n’avaient pas prévu un Adjoint du Chef de l’État.

La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) rodée aux tournants révisionnistes a vite compris l’astuce et a vivement défini les attributions du poste. Invitant la junte militaire de Kati à remettre le pouvoir à un Gouvernement de Transition dirigé par un civil, elle avait prévu contre toute nomination de militaire à cette fonction. Ainsi, le Mali se retrouvera avec deux (02) personnalités aux commandes de Koulouba, chose inédite dans l’histoire du pays qui rejoint le voisin ivoirien.

Il fut d’ailleurs indiqué au CNSP que le titulaire du poste ne saurait en aucun cas remplacer le Président de la Transition si une vacance est constatée. Nous partons bien vers un poste honorifique qui coûtera énormément au contribuable malien car le Colonel Assimi Goïta a été retenu. Ce retranchement au cœur de l’Exécutif s’explique : avoir main- mise sur le système et se mettre à l’abri de certaines mauvaises surprises. Nul n’est dupe quand on sait que la junte entend bien finir ce qu’elle a commencé. Chose possible que si elle occupe les postes de décision. Aussi, la redevabilité étant ce qu’elle est, il n’est pas exclu que le Président Bah N’Daw ferme les yeux sur pas mal de choses.

À ce jour, aucune amnistie n’a été prévue à l’endroit du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) qui reste exposé à des sanctions pour avoir renverser un régime. Il faut donc se mettre à l’abri et être en mesure de négocier surtout que le Médiateur de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Goodluck Jonathan est à Bamako. On notera que (…)

RETROUVEZ L’INTEGRALITE DE L’ARTICLE DANS LA PARUTION DU JEUDI 24 SEPTEMBRE 2020

BAMOÏSA

Source : NOUVEL HORIZON

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