Le colonel-major à la retraite Bah N’Daw, âgé de 70 ans, est un ancien pilote d’hélicoptère formé dans l’ex-URSS et qui fut l’aide de camp du général Moussa Traoré. Il avait été nommé ministre de la Défense en mai par IBK, mais il n’était alors resté en poste que quelques mois.
Auparavant, Bah N’Daw avait été nommé chef d’Etat-major de l’armée de l’Air, puis directeur de l’Office des Anciens combattants de 2008 à sa retraite en 2012.
Né le 23 août 1950 à San (région de Ségou), il rejoint en 1973 l’armée de l’air. Il est formé l’année suivante en Union Soviétique comme pilote d’hélicoptère, puis diplômé de la 7e promotion de l’Emia de Koulikoro (1976-1978).
En 1994, il est breveté de l’Ecole de guerre (CID) française. En 2003, il devient le chef d’état-major de l’armée de l’air mais démissionne dès le 2 avril 2004. Il prend en 2012 sa retraite avec le grade de colonel-major.
Il est ministre de la Défense du 28 mai 2014 à janvier 2015 sous la présidence d’Ibrahim Boubacar Keïta. Il aurait choisi de quitter son poste pour refuser de cautionner la réintégration des anciens rebelles déserteurs, demandée lors des discussions préalables aux accords d’accords d’Alger.
Officier de l’Ordre national du Mali, il a aussi été décoré de la Médaille du mérite militaire et de la Médaille du mérite national. Bah N’Daw est surtout connu pour sa rigueur dans le travail ; son honnêteté est légendaire.
Bah N’Daw a prêté serment, le vendredi dernier, en tant que président de la transition, ainsi que le colonel Goïta comme vice-président. C’est en cette qualité qu’il lui est revenu de nommer le dimanche, 27 septembre 2020, un Premier ministre en la personne de Moctar Ouane, en vertu d’une charte retenue par la junte pour organiser la transition. La Cedeao avait réclamé que celui-ci soit un civil et c’est maintenant le cas.
La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) avait suspendu dès le 20 août 2020 le Mali de ses organes de décision et infligé un embargo financier et commercial. Elle avait indiqué la semaine passée qu’elle lèverait ces sanctions aussitôt que la junte aurait accédé à ses exigences.
Polyglotte, le nouveau président de transition du Mali parle notamment le français, l’anglais et le russe.
MS
Source : L’aube