Les grands adeptes du banditisme moral sont des fins stratèges en matière d’utilisation des frustrations sociales à leur compte. Et selon plusieurs observateurs, dont l’ex-première dame Konaré Adam Bâ, l’iman Mahmoud Dicko en est un. Selon elle, l’imam Mahmoud Dicko est un grand dribleur.
Ces grands adeptes du banditisme moral sont des fins stratèges en matière d’utilisation des frustrations sociales à leur compte. Il s’agit d’utiliser cette frustration populaire comme arme de guerre pour atteindre leurs objectifs en utilisant la fausse sympathie qui consiste à rappeler à la masse de misérables leur état de misère sociale, tout en leur proposant d’être les prophètes qui mettront fin à cette abomination qui sert de fonds de commerce, puisqu’elle n’a jamais cessé de grimper.
Quand un individu qui porte plusieurs masques, comme l’imam Dicko, fabrique des protégés, il sélectionne surtout ceux qui se montrent brillants de par leur charisme en matière de manipulation pour se créer des réseaux sur le long terme. Les masses populaires servent de fond de combat sous forme de commerce. Seule condition pour n’importe quel manipulateur de se faire remarquer et de peser dans la balance. Tout se joue avec le social, l’apparence et la forme, sans contenu. Et selon les indiscrétions, en ce qui concerne la formation du gouvernement de transition, l’Imam Dicko a driblé les responsables du Mouvement du 05 juin- Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP). Il a poussé ses pions afin que son protégé Mohamed Salia (président de la jeunesse de la Coordination des mouvements et associations de soutien à l’Imam Dicko) soit ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle. Ce qui fut.
Nous savons que le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle est un portefeuille juteux pour de telles démarches, dans un pays où le chômage est une seconde nature. Parce que non seulement il permettra de donner plus de crédibilité en utilisant les leaders des jeunes chômeurs qui créent des associations et les piloter, mais aussi une occasion de les insérer dans des fucking job, qui les maintiendront enfin de pouvoir maintenir la chaîne des miséreux.
C’est une belle façon de rendre un arriviste qui n’a jamais posé un acte concret et de fait dans le cadre du développement social au summum des sommets. Des individus d’une telle malhonnêteté intellectuelle qui présentent comme argument la fausse gentillesse, caractérisée par des tractations sociales, se saisissent de la situation et présentent le social là où la nécessité de résultat est une urgence. Et voilà l’admiration populaire devenant plus que jamais grande dans une société qui souffre de toutes sortes de carences et de myopie sociale.
Les plus grands bandits de l’histoire ont toujours utilisé la gentillesse pour commettre leurs forfaitures. Parce que cette gentillesse déguisée affaiblit un esprit fermé et qui rumine au quotidien les souffrances psychologiques de sa vie au point d’être incapable de s’y dissocier…
Touré Abdoul Karim
Source : Le Démocrate