Bamako: Que faire des 1 700 tonnes de déchets produits chaque jour ?

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Bamako produit quotidiennement 1 700 tonnes de déchets solides. Le dysfonctionnement des services de voirie fait que la ville, jadis surnommée la coquette, croule sur les déchets. Pour des solutions définitives à cette problématique, la ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable a convoqué une journée d’échanges, ce jeudi 15 octobre.

«Bamako croule sur les déchets» attaque Modibo Zerbo, directeur des services urbains de voirie et d’assainissement (DSUVA). Devant la ministre Mme Haïdara Bernadette Keita, les membres de son cabinet, les services techniques du département et les responsables des collectivités territoriales concernées, Modibo Zerbo alarme: «Même étant dans cette salle, je gère les déchets». Service technique de la Maire du district de Bamako, la DSUVA peine à fonctionner correctement. «Mon parc auto est vide», révèle le directeur de la DSUVA à la nouvelle ministre de l’Assainissement.

Toutes les réunions nécessaires à la gestion des déchets à Bamako ont été faites, toutes les études ont été menées. «Tant que l’Etat ne sort pas l’argent, beaucoup d’argent rien ne sera réglé», hausse le ton Ibrahima Diané, 2e adjoint au maire du district de Bamako. «Le problème c’est que l’assainissement est un domaine totalement transféré, mais l’Etat n’a pas transféré les ressources», dénonce l’édile. «Le district de Bamako ne reçoit aucun franc de subvention de l’Etat et nos ressources ne peuvent pas gérer les déchets», relève Ibrahima Diané.

Pendant plus de deux heures chrono, la discussion est menée à bâtons rompus entre les responsables en charge de l’Assainissement de Bamako. Les problèmes sont égrenés tout comme des ébauches de solution. D’un côté: manque de dépôt final, l’occupation anarchique des dépôts de transit par des populations, l’Etat qui transfère la compétence mais sans les ressources; de l’autre: transformation des déchets, propositions de sites aux partenaires, déguerpissement des occupants anarchiques de sites.

«J’invite Mme le ministre à aller voir la décharge de Noumoubougou», lance un des intervenants. «C’est prévu», réplique la ministre qui jusque-là s’était contentée d’écouter religieusement les uns et les autres en prenant note. Les échanges se poursuivront quelque temps encore. «Je sors très satisfaite de cette rencontre». «Beaucoup de propositions ont été faites pour l’assainissement. Les propositions seront rapportées à qui de droit pour que Bamako soit propre», a assuré Mme Haïdara Bernadette Keita.

Mamadou TOGOLA

Source : Maliweb.net

 

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