Le champion de l’Urd et de l’ancienne opposition n’a observé aucun répit à son retour à Bamako. Aussitôt libéré de sa longue détention, Soumaïla Cissé a repris du service sur la scène politique. Ses sorties publiques s’enchaînent à un rythme très mal dosé et en rajoutent aux offensives de charme tous azimuts, dans l’intention manifeste d’occuper un espace que le coup d’Etat a transformé en boulevard à ses yeux. Et le moindre petit geste est désormais médiatisé et attire les projecteurs à dessein, y compris la visite qu’il a jugé opportun de rendre au Cherif de Nioro en compagnie de toute sa famille.
Le culte du politique à l’autorité religieuse en atteint ainsi son paroxysme et Soumaïla Cissé n’a apparemment tiré le moindre enseignement du poids des confessions sur la conduite des politiques publiques sous IBK. Hissé à la magistrature suprême à coups de battage jusqu’au sein des mosquées, les connivences de l’ancien président avec les organisations religieuses en ont fait un otage tout son règne durant avant que leur rupture ne vienne provoquer sa chute. Mais au lieu d’apprendre des erreurs d’IBK, Soumi Champion tente de passer par les mêmes leviers religieux pour se hisser à la magistrature suprême.
La Rédaction
Source : Le Témoin