Les responsables du mouvement politique ‘’ Espoir Mali Kura’’ était face à la presse, hier jeudi, à Bamako pour se prononcer sur la situation sécuritaire et interpeller les autorités de la transition sur l’état de siège dont fait l’objet le village de Farabougou depuis plus d’une semaine. Occasion indiquée pour le cinéaste Cheick Oumar Sissoko d’appeler à un sursaut national pour sauver la patrie en danger et en insistant sur ‘’les audits des services publics par le pôle économique et financier’’ afin de renflouer les caisses de l’Etat.
Le mouvement Espoir Mali kura, membre du M5-RFP, qui a contribué à la chute du pouvoir de l’ex-Président IBK, dans un communiqué signé par son coordinateur, Cheick Oumar Sissoko, se dit préoccuper par la situation de Farabougou. «Cette nouvelle épreuve est douloureuse et insoutenable pour notre peuple et l’état de la transition en cours », peut-on lire dans ce document qui continue à croire que l’incompétence et le manque de vision de l’ancien régime seraient encore entrain de perdurer après le 18 août 2020. EMK de lancer un appel patriotique « pour un sursaut national des Maliens, un sursaut à se dresser sur les remparts pour sauver la patrie en danger »
Cette sortie a été indiquée par Cheik Oumar Sissoko pour réitérer l’encrage d’EMK dans le M5-RFP. Lequel de poursuivre que l’insécurité à gagner tout le pays en citant l’état de siège de Farabougou situé à une quinzaine de Kms de Dogofry et quelques Kms de Diabaly, où un important dispositif de l’armée malienne est déployé. « Le Mali nouveau que nous voulons mettre en place, cela doit se faire », proteste le conférencier, qui attribue cette incapacité des FAMA à sortir les populations du joug du diktat des groupes Jihadistes à l’insuffisance de moyens de combat performants et de renseignements. « Le régime précédent a détourné les ressources financières nécessaires à cela. Et nous pensons que le nouveau pouvoir doit faire face à cela et rapidement en dotant l’armée de moyens militaires adéquats », a-t-il insisté. Pour le coordinateur de l’EMK, le Mali a de l’argent à récupérer pour pouvoir sauver la patrie.
Pour générer ce montant, il a pointé du doigt les « audits » réclamés par le M5-RFP. « Nous attendons toujours des audits qu’il faut faire. Des audits des services publics de l’Etat, des domaines de l’Etat et des contrats miniers. Et nous savons que le pôle économique a été bloqué dans le développement des procédures judiciaires », a exprimé l’orateur en indiquant toujours qu’il faut doter cette structure de ressources humaines et de moyens suffisants en intéressant en même temps les magistrats. Et le coordinateur du EMP de déclarer que l’argent existe au Mali, mais qu’il faudra aller le chercher en faisant ces audits.
« Restaurer l’espoir »
Se prononçant toujours sur la question de l’insécurité, Cheick Oumar Sissoko a émis beaucoup d’interrogations sur les mouvements des groupes Jihadistes en moto, les moyens de ravitaillement des engins dans cette zone frontalière avec la Mauritanie. C’est pourquoi, a-t-il indiqué, le Président de la transition et le ministre des affaires étrangères doivent interpeller les autorités mauritaniennes sur cette question. Et de renchérir qu’ils doivent faire la même chose avec l’Algérie sur les mouvements du Chef du Groupement de soutien à l’islam et aux musulmans, Iyad Ag Ghaly. « L’Etat doit s’assumer. Nous avons les solutions pour arrêter cette insécurité et cette tragédie », a-t-il martelé.
Face à l’absence de réponse à toutes ces questions, Cheick Oumar Sissoko dira qu’il est en droit de dire que « IBK est parti, mais son régime demeure ». « Il va falloir une restauration. Et les gens sont entrain de se préparer pour cela », a-t-il prévenu, en dénonçant du coût et les modalités de la révision des listes électorales.
Siaka DIAMOUTENE
Source : Maliweb.net