À l’issue de l’assemblée générale, tenue ce samedi au siège de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) sis au Quartier du Fleuve, les responsables du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) a dévoilé son intention de participer à la gestion de la transition. Il réclame la présidence et le quart des membres du Conseil national de transition (CNT), organe législatif de la transition.
Pour se donner les moyens politiques et institutionnels du changement et de la refondation, les responsables du Mouvement du 5 juin- Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) réclament sans complexe et en toute légitimité comme dû la présidence et le quart des membres du Conseil national de transition (CNT). Pour cela cette occasion, le Comité stratégique du M5- RFP a invité les Maliennes et les Maliens à rester mobilisés et déterminés pour une rupture véritable avec l’ancien système qui perdure et pour un changement réel par la refondation du Mali.
Ensuite, ils ont déploré la marginalisation du mouvement contestataire du 5 juin et dénoncé l’accaparement du pouvoir, la violation de tous les engagements pris par la junte du mardi 18 août dernier, la falsification des conclusions des concertations sur la transition, le choix par malice et fraude du président et du Premier ministre de la transition, le non respect des textes régissant la transition.
Le M5-RFP dit prendre acte de l’annonce de la décision de son Autorité morale, l’iman Mohmoud Dicko de se consacrer désormais à sa mission de guide religieux.
Et pour une transition de rupture avec l’ordre ancien et ses pratiques assassines contre notre peuple, les leaders du Mouvement du 5 juin- Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) disent poser les bases solides d’une refondation du Mali. Selon eux, cela passe par cinq (05) objectifs à savoir l’ancrage durable du Mali dans la paix, la sécurité, l’unité nationale, le recouvrement de l’intégrité du territoire national et de la souveraineté du Mali; la gouvernance vertueuse fondée sur une lutte implacable contre la corruption, le traitement diligent des rapports de vérification (ceux disponibles et ceux élaborés pendant la transition); l’audit des finances publiques (dont celui de la dette), des institutions de la république, des ministères et grandes structures publiques et de l’aliénation du patrimoine de l’État; la consolidation de notre système démocratique: réformes politiques et institutionnelles; organisations d’élections crédibles; la consolidation de l’État de droit: procès crime de sang ; reforme et renforcement des capacités de la justice; accès à et bonne distribution de la justice; l’amélioration des conditions de vie des populations par, entre autres mesures, le retour de l’État sur l’ensemble du territoire national, la relance de l’économie et le soutien aux secteurs sinistrés par le COVID-19.
Yoro SOW
Source : Inter de Bamako