Un dialogue entre les autorités maliennes et les groupes djihadistes et autres terroristes ? Voilà un ‘’projet’’ qui a germé sous le régime défunt d’IBK et auquel tiennent les autorités de la Transition. Mais, la France à travers les propos de son ministre des Affaires Etrangères Mr Jean Ives le Drian s’oppose fermement à une telle initiative.
Le Mali, peut-il y aller sans l’approbation du plus important partenaire dans la lutte contre le terrorisme dans notre pays et le Sahel ?
Lors de sa visite dans notre pays, du 25 au 26 Octobre dernier, Mr Jean Yves le Drian, ministre des Affaires étrangères français a affirmé le soutien de la France aux autorités de la Transition au Mali et promit l’accompagnement de son pays au nôtre dans tous les domaines.
Mais, concernant un dialogue entre les autorités maliennes et les terroristes, le brillant patron de la diplomatie française ami du Mali a été clair, ferme et respectueux.
« Disons les choses très clairement : Il y a des accords de paix. Il faut mettre en œuvre les accords de paix. Ce sont les accords de paix qui font la paix. Ils ont été validés par un certain nombre de signataires, dont des groupes armés signataires. Et puis, il y a les groupes terroristes qui n’ont pas signé les accords de paix. Les choses sont simples. ».
Pour tout dire, pour la France, seul vaut l’accord de paix d’Alger, et son application.
Nul autre groupe armé au Mali, en dehors ne saurait bénéficier d’un traitement particulier.
Du côté de la primature cependant, c’est tout un autre langage. Moctar Ouane, le mal aimé au Mali pour des casseroles qu’il traine pense autrement. « Je crois également utile sur cette question (NDLR : dialoguer avec les terroriste) de me faire l’écho des conclusions du Dialogue national inclusif qui a eu lieu chez nous et qui a très clairement indiqué la nécessité d’une offre de dialogue avec ces groupes armés. Je pense qu’il faut voir en cela une opportunité d’engager de vastes discussions. ».
Dans cette histoire de dialogue annoncé avec les djihadistes au Mali, l’approbation ou non de la France compte plus que des recommandations d’une quelconque concertation nationale.
Il faut se rappeler que, en Janvier 2013, les 2/3 du territoire national étaient entre les mains de Djihadistes et autres terroristes. Ceux-ci étaient même aux portes de Mopti puisqu’ils occupaient Konna situé à seulement une cinquantaine de km de la capitale de la 5èmè région le premier mort lors du combat la France s’appelait Daniel Boiteu.
Avant, dans les régions de Tombouctou, Kidal et Gao, sous autorité, des Terroristes, la charia était appliquée dans toute sa cruauté. Des mains coupées, des femmes battues, humiliées et obligées de porter des voiles, des jeunes torturés pour avoir écouté de la musique ou fumé des cigarettes.
Dioncounda Traoré alors président de la République par intérim n’avait pas organisé des concertations nationales pour mettre fin à la terreur.
C’est à la France qu’il s’est pitoyablement adressé pour implorer son secours. La suite est connue.
Grâce à l’armée Française (Merci Serval) qui avait subi dès le premier jour des pertes en vies humaines et en matériel de guerre, la Mali a été délivré des mains des terroristes.
Depuis, et aujourd’hui encore, l’Armée Française est sur tous les fronts, pour aider le Mali à se débarrasser de ces hommes qui préfèrent la mort à la vie. Et c’est au cours de cette guerre, que, non seulement, près de 50 jeunes Français ont perdu la vie en terre malienne, mais aussi plusieurs millions d’euros ont été consumés en feu et en poudre (par la France) pour défendre les maliens, leurs biens et leur sécurité. Aux côtés bien sûr de nos Fama et des forces de la Minusma.
Le Mali ne peut pas s’engager dans un dialogue avec des terroristes (qui ont tué tant de militaires, maliens, français de la minusma et des civils) sans l’aval de la Minusma, des Forces françaises, grâce auxquelles il existe (le Mali) encore en tant qu’Etat.
De plus, la sécurité et la préservation de l’intégrité du territoire national ne dépendent actuellement pas seulement de nos vaillants Fama.
Les autres forces comptent, elles aussi.
‘’Il faut le dire, c’est normal, disait ATT, un grand patriote Malien.
Boubacar Sankaré
Source : Le 26 Mars