A l’issue d’un forum intercommunautaire sur la réconciliation tenu la semaine dernière dans le cercle de Niono (Ségou), au centre du Mali, un Pacte de non-agression a été signé entre les chasseurs (Dozo) et la communauté peulh vivant dans la localité. L’objectif de cet accord est de permettre le retour de la paix et de la cohésion sociale entre toutes les communautés au centre du Mali.
Pour soulager la population de cette localité longtemps meurtrie par les conséquences de l’insécurité au centre, un forum intercommunautaire a été organisé par les habitants eux-mêmes sur la réconciliation. Le but est de promouvoir l’entente entre les différentes communautés qui vivent dans la région.
Les plus hautes autorités de l’État ont profité de l’occasion pour faire un don de vivres tout en prenant des dispositions pour l’amélioration de la sécurité des personnes et de leurs biens. Une chose qui ne sera pas possible sans le renforcement de la présence de l’État sur tout le territoire national.
Pour le ministre de l’Administration territoriale, le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, c’est une initiative salvatrice de leur propre chef.
Tout en se réjouissant de ladite initiative, le ministre Maïga a indiqué sur Studio Tamani que cet engagement unilatéral des communautés Dozo et peulh dans la région permet « dans un premier temps d’arrêter l’escalade de la violence et dans un second temps de sceller une paix ».
On ose espérer que la signature de cet accord permettra définitivement de mettre fin au cauchemar que vivaient au quotidien les populations des régions du centre en général et du cercle de Niono en particulier.
A noter que cette recrudescence de l’insécurité au centre du Mali, en plus des nombreuses pertes en vies humaines, a occasionné très récemment la prise en otage de tout le village de Farabougou, commune de Dogofry, cercle de Niono (Ségou), par des hommes armés non identifiés.
Une situation durant laquelle, les habitants de Farabougou, pendant plusieurs semaines, étaient totalement coupés du reste du monde sans vivres ni aucun soin de santé.
Issa Djiguiba
Source : Le Pays