Le jeudi 12 novembre, les aéronefs de l’opération Barkhane ont observé un groupe suspect d’individus à proximité du village de Niaki, à 180 km à l’Est de Mopti. Dans la soirée, après les opérations de vérification permettant de catégoriser ces individus comme des groupes armés terroristes (GAT), la Force Barkhane a décidé de procéder à une opération de neutralisation.
Quatre Mirage 2000D ont décollé de la base aérienne de Niamey. En parallèle, le Groupement tactique désert aérocombat (GTD-A) a dépêché une patrouille de 4 Tigre et 3 Caïman avec à leur bord un groupe de commandos de montagne (GCM).
Les Mirage ont procédé à des tirs de bombes sur le campement repéré tandis que les commandos réalisaient leur infiltration. Appuyés par les moyens aériens ainsi que le module mixte aéromobile, les militaires du GCM ont procédé au contrôle de la zone et à la neutralisation de GAT. Après quelques heures de combat au sol, l’opération se conclut par la neutralisation de plusieurs dizaines de GAT, une vingtaine de motos et de l’armement ont été saisis ou détruits.
En outre, le vendredi dernier, la France a annoncé la «neutralisation» au Mali, par la force Barkhane, de Bah Ag Moussa alias Bamoussa Diarra, un cadre opérationnel djihadiste de tout premier plan lié à Al-Qaïda, dont le nom était associé, ces dernières années, à de nombreuses attaques dans la région.
La ministre des Armées, Florence Parly a salué dans un communiqué une opération engageant «d’importants moyens de renseignement ainsi qu’un dispositif d’interception composé d’hélicoptères et de troupes au sol» conduisant à une frappe contre Bah Ag Moussa, décrit comme le «chef militaire» du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) et un «cadre historique de la mouvance djihadiste au Sahel».
Bah Ag Moussa était considéré comme «responsable de plusieurs attaques contre les forces maliennes et internationales. Il était considéré comme l’un des principaux chefs militaires djihadistes au Mali, notamment chargé de la formation des nouvelles recrues», selon le communiqué de la ministre française des Armées.
D’après le porte-parole de l’état-major français, le colonel Frédéric Barbry, les militaires ont tenté d’intercepter le pick-up du djihadiste, accompagné de quatre autres personnes non identifiées, à environ 100 kilomètres de Ménaka, dans le Nord-est du Mali. «Les occupants fortement armés ont alors brusquement ouvert le feu avec des mitrailleuses et de l’armement individuel», provoquant une riposte, a-t-il expliqué. L’affrontement a duré une quinzaine de minutes. Les 5 hommes ont été tués.
Source : Essor