A travers une conférence de presse tenue en début du week-end à la Maison de la presse de Bamako, le président du conseil de base du Sénégal du haut conseil des Maliens de l’extérieur , Almadane Touré, a accusé Habyb Sylla d’une gestion opaque de la faitière des Maliens de l’extérieur. Habib Sylla dont le mandat en tête du HCME a pris depuis août dernier est également accusé de concentrer toutes les décisions sur sa personne .
Après les foutres du Conseil Supérieur de la Diaspora malienne, Habib Sylla est maintenant dénoncé par les siens. Oui, c’est le président du conseil de base du Sénégal de son association qui dénonce sa gestion.
Pour Almadane Touré, en ce moment décisif de l’histoire de du Mali où les autorités de la transition lancent les jalons de la refondation, il est légitime que la diaspora malienne contribue à la construction du nouveau Mali par leurs idées. Ce, en participants aux débats dans la composition du Conseil National de la Transition (CNT).
Mais le président du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur Habib Sylla n’est pas dans cette dynamique, selon le conférencier. Ce dernier déplore l’absence de concertations entre le président du HCME et les conseils de bases qui, selon lui, ne sont pas jusqu’à présent contactés pour décider des modalités du choix des représentants de la diaspora au CNT. « La distance n’est pas un obstacle pour engager des concertations. On peut organiser une visioconférence au cours de laquelle on décidera qui nous représentera», a indiqué le conférence.
En plus de l’absence de dialogue, le président du conseil base du HCME a également accusé Habib Sylla d’une gestion opaque des finances de la faitières des Maliens de l’Extérieur. A l’en croire, l’État a apporté une contribution de près de 140 millions FCFA au HCME ces trois dernières années. « J’ai pu me procurer des états de paiements de cet argent, mais aucune restitution n’a jamais été faite aux membres du bureau », a-t-il déploré, insistant que ce sont une poignée de personnes qui décident du destin des Maliens de l’extérieur sans une concertation. Pour lui, cette absence de transparence est à l’origine de la création du Conseil Supérieur de la Diaspora malienne. Et, tant que ces pratiques continuent , a-t-il poursuivi, d’autres associations similaires vont se créer.
Boureima Guindo
Source : Le Pays