MORT DE DIEGO MARADONA: LES ARGENTINS PLEURENT LEUR «DIEU»

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Diego Armando Maradona
Diego Armando Maradona

L’Argentine pleure son héros, Diego Armando Maradona, décédé d’un arrêt cardiaque ce mercredi 25 novembre à 60 ans. La dépouille du footballeur argentin, champion du monde en 1986, est arrivée au palais présidentiel à Buenos Aires, lieu de la veillée funèbre. Des milliers de personnes lui ont déjà rendu hommage dans les rues de la capitale, où l’émotion est immense.

Ils sont plusieurs centaines, voire un millier, avec le maillot floqué du numéro dix dans le dos, à la tombée de la nuit, devant la Bombonera, le mythique stade de Boca Juniors, le club de cœur de Diego Armando Maradona. Le train qui passe à côté lui aussi rend hommage à sa façon. Au pied de l’enceinte, des Argentins en larmes viennent déposer une gerbe de fleurs, comme Augustina, 23 ans.

« Pour le supporter de Boca, Maradona est le plus grand, explique-t-elle. Parce qu’il a été la personne la plus humble qui ait habité cette Terre. Tout ce qu’il a obtenu, il l’a eu en luttant contre ceux qui disaient qu’il ne pourrait pas. »

« Dieu a rejoint Dieu »

Elle ne l’a jamais vu jouer, comme beaucoup ici. Mais Maradona s’est transmis de génération en génération. « Dieu a rejoint Dieu », dit une banderole installée devant le stade. On y trouve des photos et des bougies sont allumées. Certains prient. Federico, 40 ans, n’en revient pas : « Tout est mortMais il va rester présent avec nous pour toujours. Un morceau de notre histoire est mort. Un mythe. Une figure mondiale incomparable. Pour moi, John Lennon est mort. Et maintenant, Maradona. »

Le club de Boca Juniors devait jouer ce mercredi soir. Le match a été annulé. Mais le stade s’est illuminé à 10 h, dix comme le numéro du héros disparu. Jusque tard dans la nuit, la plus grande mobilisation était au centre de Buenos Aires, à l’Obélisque, là où se fêtent habituellement les succès. Pedro, maillot de l’Argentine sur les épaules, est très ému à cause de tout ce que représente Maradona.

« Il est entré dans l’inconscient collectif, estime-t-il. Il nous a montrés que nous, les Argentins, nous pouvions vaincre. Vaincre ceux qui nous ont battus et nous ont fait beaucoup de mal. Même si c’était sur un terrain de football. Mais je pense que l’idée, c’est cela : il nous a montrés que l’Argentine pouvait se relever ».

Trois jours de deuil national ont été décrétés. Une messe funèbre est prévue ce jeudi 26 novembre, à la Casa Rosada, le palais présidentiel, situé au cœur de Buenos Aires. Des milliers de personnes se trouvaient déjà la nuit dernière devant l’édifice avec des banderoles et des bougies. Ils pourraient être selon plusieurs médias des millions, malgré la pandémie, pour rendre hommage au « Pibe de Oro » (« le gamin en or »).

Source : Rfi.fr

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