La Commission de destruction des produits pharmaceutiques et des stupéfiants a procédé, hier, à l’incinération d’un important lot de stupéfiants (958 kg de chanvre indien, soit 479 briques) et des produits pharmaceutiques (1.275 cartons de médicaments), dans la Commune de Dio, Cercle de Kati. La cérémonie a enregistré la participation du directeur général de la Pharmacie et du médicament, Dr Yaya Coulibaly et du directeur du renseignement et des enquêtes douanières, Ahmadou Sanogo. `
Les drogues et les médicaments illicites saisis ont été mis à la disposition de la Commission pour être incinérés. «Tout ce qui n’est pas du domaine médical n’est pas autorisé à entrer et ne doit pas entrer dans notre pays. Nous pensons que cet évènement est à saluer tout comme les efforts des collaborateurs. Aujourd’hui, le médicament est un secteur que tout le monde veut intégrer voire ceux qui ne sont des professionnels du domaine», a soutenu Dr Yaya Coulibaly. Il a aussi apprécié les efforts des services des douanes qui se battent nuit et jour pour saisir des médicaments impropres, selon lui, à la consommation.
Et d’expliquer que les professionnels doivent apporter un coup de main à la lutte contre ce phénomène. À l’en croire, les populations doivent aider les services de douanes et tous les autres services en charge de la lutte contre les faux médicaments et autres stupéfiants. Enfin, il a remercié les services des douanes pour la collaboration constante avec la Direction de la pharmacie et du médicaments dans le cadre de la destruction des produits malpropres et des stupéfiants.
Quant au directeur du renseignement et des enquêtes douanières, il a indiqué que la loi traite de l’incinération des produits prohibés. Selon lui, cette activité offre l’occasion de faire passer un message à l’endroit de ceux qui ont décidé de violer la réglementation pour des intérêts personnels. Pour lui, ces contrebandiers trouveront en face d’eux des agents engagés à protéger la population, la santé animale et l’environnement. La valeur monétaire des stupéfiants a été estimée à un peu plus de 1,92 milliard de Fcfa. Le coût des produits pharmaceutiques s’élève à un peu plus de 2,508 milliards de Fcfa.
Ahmadou Sanogo explique que ces produits ont été saisis au cours des missions de patrouille sur le terrain, au niveau des postes de contrôle et surtout grâce aux renseignements. Il ajoutera que ces substances interdites étaient dissimulées à bord de véhicules spécifiquement aménagés pour ça. Le gabelou attribue la saisie de ces drogues et autres produits pharmaceutiques à la direction du renseignement et des enquêtes douanières et à la nouvelle direction régionale des douanes à Koutiala.
Le chargé de presse du Regroupement pour la défense des consommateurs du Mali, Mamadou B. Diarra, a témoigné de sa satisfaction morale de voir cette incinération.
À cet effet, il a félicité les autorités pour cet exemple et invité les consommateurs à vérifier l’étiquetage (date de fabrication et de péremption) et l’autorisation de mise sur le marché.
Fadi CISSÉ
Source : L’ESSOR