Liste du conseil national de la transition dévoilée : Qui sont ses membres ?

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Lors de la concertation nationale
Lors de la concertation nationale

Moins d’un mois après la publication de la clé de répartition des membres du Conseil National de Transition, les Maliens ont finalement découvert jeudi le contenu du décret présidentiel y afférent sur les écrans de la Télévision nationale à travers, le Secrétaire général de l’Assemblée nationale. En dépit des protestations et jérémiades de la classe politique contre la clé de répartition et le mode de désignation des 121 membres du CNT et ses nombreuses menaces de boycott, nombre de personnalités politiques y figurent, à la surprise générale.

C’est le cas de l’Ensemble Pour le Mali (EPM), regroupement de partis et d’associations de l’ancienne majorité présidentielle. Quoiqu’elle clame sur tous les toits n’avoir jamais officiellement manifesté un quelconque intérêt pour le CNT, l’alliance y siège bel et bien à travers Mamadou Diarrassouba, ancien député du Rassemblement pour le Mali (RPM), ainsi que par le Secrétaire général et , le  vice de président de l’Adema-Pasj, en occurrence Assarid Ag Imbarkaouane et Marimantia Diarra. Interrogé par nos confrères de RFI, Mamadou Diarrassouba justifie sa présence par devoir patriotique et un besoin d’apporter son expertise pour la réussite de la transition, tout en admettant n’être pas mandaté par sa formation, le RPM, auquel il continue d’afficher son appartenance. Il soutient par ailleurs avoir été démarché et non démarché les autorités de la Transition pour siéger à l’organe législatif. Alors que la formation de l’ex-Premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga, l’Asma-CFP, membre de l’EPM y est également représenté par l’ancien député Abdine Koumaré, Kadidia Sangaré et Dalla Macalou, celui de Badra Aliou Diallo, l’ADP-Maliba y siège à travers un seul représentant en la personne de Diadié Bah, 4e vice-président de la 6e législature déchue.

Le parti Yelema, qui s’était engagé à soutenir la transition tout en excluant l’éventualité d’une participation au CNT, y occupe également un siège à travers son ex-député Hassane Sidibé, tout comme l’UM-RDA par l’ex ministre Racky Talla Diarra. Un ex-député ainsi qu’une ancienne militante de la locomotive de l’ancienne opposition, l’Union pour la république et la démocratie (URD), s’y sont également confortablement installés. Il s’agit notamment de Mamadou Hawa Gassama et Habibatou Nagnouma.

Du côté du M5-RFP, l’organisation ayant le plus contesté la clé de répartition des composantes du CNT, on dénombre plutôt la présence de quelques membres en dissidence avec l’option de la majorité dont la figure emblématique Issa Kaou Djim. Le coordinateur de la CMAS de l’Imam Mahmoud Dicko, après longtemps martelé n’être «ni demandeur ni preneur » du CNT, explique finalement son acceptation du siège par le devoir «de répondre à l’appel du peuple ». Il était d’ailleurs parmi les premiers à s’enregistrer lors de la session inaugurale du samedi 05 décembre. Et ce n’est pas tout. Nouhoum Sarr, l’imam Oumarou Diarra, Aboubacar Sidiki Fomba ou encore l’activiste Adama Ben Diarra, un proche de Dr Oumar Mariko, ont décidé de passer outre le mot d’ordre du M5.

Les groupes armés signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation font également une entrée fulgurante au CNT. On note, notamment, la présence de Moussa Ag Acharatoumane, secrétaire général du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA), et celle de Attay Ag Abdallah, porte-parole de la Coalition du peuple pour l’Azawad (CMA).

Le CNT compte également des notabilités du nord du pays, dont Mohamed Ag Intalla, l’amenokal des Touaregs Ifoghas, président des chefferies traditionnelles et coutumières touarègues du Mali, et Abdoul Majid Ag Mohamed Ahmed Al Ansary dit « Nasser », chef de la tribu Kel Ansar de Tombouctou, tous deux reçus par Assimi Goïta, le 27 novembre, afin d’échanger sur la situation du pays.

Du coté des forces armées de sécurité, on y dénombre, par-delà le Colonel Malick Diaw, le Commissaire Divisionnaire de police, Boubacar Sow, précédemment Commandant de la Brigade Spéciale d’Intervention (BSI)ou encore le Lt/Colonel Oumou Sanogo de la protection civile, entre autres.

Les syndicalistes Sambou Diadie FOFANA, Adama FOMBA de la synergie des syndicats de l’éducation malienne et Hammadoun Amion Guindo, de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM)n’ont également pas boudé leur plaisir conte toute attente.

Quant au secteur de la culturel, il y est représenté par Salif Keita, Magma Gabriel Konaté et Sidi Soumaoro dit Ramses. Hatouma Gakou et Kadidia Barry, respectivement pour le compte des handicapés du Mali et des personnes de petites tailles siégeront également au CNT tout comme Adama Niaré et Karamoko Niaré pour le compte des familles fondatrice de Bamako.

Six sièges revenant par ailleurs aux Maliens de l’Extérieur sont respectivement occupés par Mohamed Sidibé, Hamidou Traore, Mme Diarra Mariam Savane, Amadou Diallo, Alou Tounkara et M’bouye Cisse.

Les faitières de la presse, à qui quatre (4) sièges devraient revenir, se contenteront finalement de deux (2) occupés respectivement par Dramane Aliou Koné et Ramata Diaouré.

Non prévu dans le décret de la clé de répartition les conseillers juridique Souleymane De et Youssouf Z Coulibaly du CNSP, ont néanmoins pu y être casés. On comprend ainsi pourquoi le quota de certaine corporation n’a pas été respecté.

Enfin, parmi les membres du CNT, qui auront la charge de refonder l’Etat à travers la relecture des textes, figure des magistrats de classe exceptionnel le comme Hameye Founè Mahalmadane et Badra Aliou Nanacassé.

Ainsi, comme le prévoit la Charte de la transition, la liste diffusée respecte les grands équilibres fixés à l’origine. On y compte des militaires, des membres de groupes armés signataires de l’accord de paix d’Alger, des membres de partis politiques, des personnalités issues du M5-RFP, des syndicalistes, des ordres professionnels, des maliens établis à l’extérieur, des handicapées et des autorités traditionnelles.

Sauf qu’ils le sont presque tous à des proportions différentes de celles précisément annoncées.

Amidou KEITA

Source : Le Témoin

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