En partenariat avec l’Institut national de formation judiciaire (INFJ), l’ONG Justice coopération internationale (JCI) a lancé, ce mardi 08 décembre, une formation des magistrats maliens sur le thème de « Coopération pénale internationale ». La formation a lieu dans le cadre de la mise en œuvre de la deuxième phase du Programme d’appui à la justice au Mali (PAJIM II).
Des magistrats, des juges d’instruction pour la plupart, prennent part à la formation de deux jours qui a lieu dans les locaux de l’Institut national de formation judiciaire. Selon Dr Toubaye Koné, la coopération pénale internationale est un « thème d’actualité ». Dans son mot de lancement de la formation, le directeur de l’INFJ a attiré l’attention des participants sur le fait que nous sommes dans un monde plus en plus « virtuel et faisant fi des frontières ».
Face à cette situation, il se développe une criminalité transnationale ou transfrontalière organisée. « Le caractère transfrontalier de la criminalité pose aux praticiens du droit, des défis à relever pour recueillir les preuves, pour avoir à disposition les présumés délinquants, pour la prise en compte des victimes, pour l’exécution des décisions pénales », a indiqué Dr Toubaye Koné aux magistrats à former. L’objectif de la formation étant d’actualiser et renforcer les connaissances sur la coopération pénale internationale.
Projet de trois ans, la phase 2 du Programme d’appui à la justice au Mali vise à : établir les liens de confiance entre la justice et les justiciables, au respect des droits et dignités des justiciables, améliorer des conditions psychologiques de la détention. « Après le PAJIM 1, les acteurs ont constaté que les détenus souffraient des conditions de détention. Aussi, le temps d’attente avant le procès était long. Ces constats sont à la base du PAJIM II », a indiqué Florence Fayolle, cheffe d’équipe du programme d’appui à la justice au Mali (PAJIM II).
Financé par l’Union européenne à hauteur de 6,2 millions d’euros, le PAJIM II a deux composantes. La première prend en compte l’amélioration des conditions de détention. Quant à la composante 2, elle fait appel à la formation des praticiens du droit à savoir les magistrats, greffiers notaires, huissiers ou avocats.
Mamadou TOGOLA
Source : Maliweb.net