Ce qui démonte de manière évidente, selon cette source, les accusations d’accaparement de la transition par les militaires.
Neuf à douze militaires seulement, l’estimation est approximative et difficilement vérifiable, puisque les qualités et grades des personnes nommées ne sont pas précisés sur la liste officielle.
Sans treillis
De nombreux membres du Conseil contactés par RFI expliquent d’ailleurs n’avoir aucune idée du nombre de militaires siégeant effectivement à leur côté. Et impossible de se fier aux uniformes : « ils sont tous en civil », précise l’un d’entre eux.
C’était d’ailleurs le cas du colonel Malick Diaw, numéro 2 de la junte, qui était apparu sans treillis pour la toute première fois samedi dernier, lors de l’installation du CNT et de son élection à la présidence du Conseil.
Un autre membre du CNT, issu du monde politique et a priori sans lien avec l’armée, croit savoir que les militaires sont bien au nombre de neuf. Chiffre qu’il explique avoir obtenu en interrogeant directement des officiers siégeant au CNT. « Ça montre, estime-t-il, que les militaires ne cherchent pas à faire main basse sur les institutions contrairement à ce que disent certains acteurs politiques. »
Sollicitée sur le sujet, la présidence, qui a validé les nominations, n’a pas donné suite.
Quant à la Cédéao, qui avait imposé aux militaires de la junte, au lendemain de leur coup d’État du 18 août, d’accorder plus de place aux civils dans les organes de la transition, elle indique ne pas avoir été informée de leur nombre réel au sein du CNT.