COVID-19 : L’ordre des médecins dénonce des conditions de travail peu reluisantes et le manque de réactifs

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Ordre des médecins lors de la conférence de presse
Ordre des médecins lors de la conférence de presse

« Insuffisance de personnel sanitaire, non-paiement des indemnités des agents de santé,  la lenteur du test ». Tels sont les conditions de  travail  difficiles que le conseil national de l’Ordre des médecins a décrié devant la presse hier dimanche.

La présidente de l’Ordre des médecins du Mali, Dr Katilé Maminatou Koné, entourée de plusieurs membres de son bureau,  a fait le point  des différentes missions d’évaluations effectuées dans les sites de prises en charge des patients atteints de la COVID-19. Face à la presse,  le CNOM a décrit  des conditions de travail peu reluisantes.  Les difficultés de prises en charge des patients  à cause d’absence de lits et de réanimation, lenteur  dans le test et livraison des résultats de COVID-19,  le non-paiement des arriérés  et insuffisance du personnel de santé.

De quoi  insister la conférencière a  indiqué que  cette absence notoire de surveillance obligeant certains patients à se confiner à la maison ont contribué à la propagation de la maladie.  «  Des patients testés positifs retournement à la maison via les moyens de transport en commun. Parce que les résultats mettent plusieurs jours avant d’être connus », indique Dr Katilé Maminatou.  Cette dernière propose, face à la recrudescence des cas de  COVID-19,  de décentraliser la prise en charge des patients  en associant les centres de santé de référence et des structures privées en leur dotant d’équipements. En outre, elle propose de créer des centres de régulation avec des équipes de veille, de développer la recherche pour éradiquer la maladie et de rendre disponible des outils informatifs pour le personnel de la santé.

Et le point focal de la COVID-19 du CNOM, Dr Aliou Macalou de déplorer la lenteur  dans l’application des recommandations  faites par leur organisation. En réponse à la multiplication des personnes infectées, il demande l’implication des religieux de façon active dans la sensibilisation, l’utilisation des ressources humaines de qualité, notamment les chômeurs et les étudiants en 4ème années de réanimation.  « Nous sommes à une phase cruciale qui nécessite la vulgarisation des prises en charge », a déclaré Dr Macalou, qui propose de réquisitionner la clinique Mohamed VI.

Le CNOM décrit une situation extrêmement critique à cause de la rupture des réactifs. « Les respirateurs sont quasi absents à Bamako et nous manquons de traçage  de cas de COVID-19 », a révélé le Dr Alkadri Diarra.  Ajoutant que «  les chiffres fournis dans la journée ne reflètent pas les réalités tant les diagnostics scannographique ne sont pas intégrés ». Le CNOM déplore son exclusion dans toute les commissions scientifiques de lutte conte la CAVID-19 et estime qu’une réponse politique ne peut gérer la pandémie.  « Il faut impliquer  la première ligne le personnel de la santé », insiste Dr Alkadri Diarra, en pointant un plateau technique statique malgré la situation épidémiologique très critique.

Siaka DIAMOUTENE

Source : Maliweb.net

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