La Fédération malienne de football (FEMAFOOT) a annoncé le 24 décembre le limogeage de son secrétaire général, Ibrahima Sangaré, et la suspension des membres de sa commission médicale, vingt-quatre heures plutôt. Si les deux affaires ne sont pas liées, elles sont tout de même révélatrices du malaise que traverse l’instance dirigeante du sport roi au Mali.
Ibrahima Sangaré n’est plus secrétaire général de la fédération malienne de football (FEMAFOOT). Sa décision de nomination a été abrogée le jeudi 24 décembre par le président de la FEMAFOOT, Mamoutou Touré dit Bavieux. Le désormais ex secrétaire général fait les frais de l’élimination précoce des Aiglons lors de la phase finale des éliminatoires de la Coupe d’Afrique U-20 zone A au Sénégal. L’équipe dirigée par Mamoutou Kané avait été décimée par la Covid-19. En nombre insuffisant, le Mali l’avait perdu sur tapis vert 3 buts à 0 face à la Guinée Bissau.
Pourtant la Confédération africaine de football (CAF) avait recommandé à tous les pays d’amener 30 joueurs. Ce que n’avait pas fait le Mali, qui s’était déplacé avec 20 joueurs. Sur son compte Facebook, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mossa Ag Attaher, a rappelé que conformément aux textes, le secrétariat général est en charge de veiller à ce que l’effectif requis par les textes de la CAF, afin de palier à ce genre d’éventualité, soit respecté dans toutes ses dispositions. « Ce à quoi ils ont failli. Je tiens à rassurer que toutes les dispositions sont d’ores et déjà prises pour que de telles situations ne se reproduisent plus », a-t-il précisé.
Sur un tout autre plan, la FEMAFOOT a annoncé la suspension de Dr Adama Sangaré, médecin en charge de l’équipe nationale ainsi que l’ensemble du staff médical. Cette suspension fait suite aux faits reprochés pour dopage des internationaux Sékou Koita et Mohamed Camara. Une sanction dont se réjouit le ministre Mossa Ag Attaher, selon qui ce scandale,qui ne saurait nullement refléter une volonté délibérée des instances en la matière.« Le Mali a besoin de victoires et les dirigeants sportifs se doivent d’être exemplaires »-t-il rappelé avant d’appeler les autorités en charge du football à plus d’exemplarité.Désormais, clame-t-il, il faut avoir le courage de récompenser le mérite et sanctionner la faute.
Concernant le dopage des deux jeunes joueurs maliens, l’UEFA mène des investigations afin de situer toutes les responsabilités. La FEMAFOOT se dit prête à collaborer avec l’instance dirigeante du football européen. Sékou Koita et Mohamed Camara risquent deux ans de suspension s’ils sont coupables.
Abdrahamane SISSOKO
Source : Maliweb.net