Le pays est en alerte depuis la mise aux arrêts de plusieurs « grosses têtes » dont le chroniqueur Youssouf Mohamed Bathily dit Ras Bath. Les précisions du Procureur Mamoudou Kassogué ont permis de tirer au clair certaines choses au clair : la série d’arrestations ne fait que commencer.
Le début d’année n’est pas de tout repos. Dans les derniers jours du mois de décembre, plusieurs acteurs de la vie politique du Mali ont été arrêtés par la Sécurité d’État (SE). Une situation qui a fini par provoquer des sorties médiatiques, depuis les services du Trésor à la maison de la presse.
Même l’ancien Premier ministre, Boubou Cissé est sorti de son silence pour démentir. Sauf qu’il reste « introuvable » selon le communiqué du procureur de la République, depuis le passage musclé des forces de sécurité à son domicile.
Vu que l’affaire a désormais été judiciarisée et les mis en cause sont pour la plupart logés à la prison centrale de Bamako, le Procureur Kassogué a fait le point a travers un communiqué publié le 31 décembre dernier. En effet selon le communiqué, c’est Suite « à des enquêtes menées par le service d’Investigation Judiciaire (SIJ) de la gendarmerie nationale sur les faits d’atteinte a la sureté intérieure de l’Etat, dénoncés au parquet par les services de Sécurité… » que les présumés accusés ont été arrêtés.
L’information judiciaire concerne six personnalités, dont le Dr Boubou Cissé, Ras Bath, Vital Rober Diop, Directeur général du PMU-Mali ou encore Sékou Traoré, le patron de l’Administration présidentielle.
Les griefs portés contre eux portent sur un complot contre le Gouvernement, association de malfaiteurs, et offense à la personne du Chef de l’État, Bah N’Daw. Si le Secrétaire général de Koulouba a été mis à disposition de la Cour suprême compte tenu de son rag de magistrat et de sa fonction que lui confère le rang de ministre , l’ancien chef du Gouvernement est « porté disparu » malgré le démenti de ses avocats qui disent qu’il « se tient a la disposition de son pays » .
Le Parquet évoque des faits présumés «d’atteinte à la sûreté intérieure de l’État», des «indices graves et concordants» de l’existence d’une «entreprise criminelle» et des «actions de sabotage» contre des initiatives prises par les autorités de transition mises en place par les militaires après leur putsch du 18 Aout dernier.
Le parquet se garde de parler de coup d’État, mais c’est bien «pour des faits (présumés) de tentative de coup d’État» que les mis en cause ont été inculpés, a souligné le collectif d’avocats qui les défend dans un communiqué.
Pour en venir au cas par cas, on peut dire que Mohamed Youssouf Bathily, dit Ras Bath dérangeait. Les sorties du confrère de « Renouveau FM» mettaient à mal la Transition. Soutien affiché à Ibrahim Boubacar Kéita, le militant, polémiste et animateur radio aux nombreux sympathisants faisait des sorties fracassantes dans son émission «Grands Dossiers».
Concernant le jeune Vital Robert Diop, la surprise est grande. Loin de la sphère politique, le Directeur général du Pari Mutuel Urbain (PMU) a été nommé il y a moins d’un an. Précisément en février dernier, où il avait pour mission, l’organisation de paris sur les courses de chevaux et de jeux de hasard. Proche de Karim Kéita dont il fut membre du staff de campagne à travers le monde associatif, il paie pour cette amitié. L’ombre du « fiston national » planait sur sa nomination à la tête d’une structure juteuse qui permet au Mali de « joindre les bouts » en fin de mois face à la masse salariale de l’Administration.
S’il n’y a pas grand-chose à dire au sujet de Aguibou Tall , membre de la famille de Boubou Cissé, œuvrant dans les télécommunications et les deux hauts cadres du Trésor public (Finances de l’État), Mamadou Koné et Souleymane Kansaye ; Sékou Traoré n’est pas à négliger.
Magistrat reconnu qui (…)
BAMOÏSA
Source : NOUVEL HORIZON