Malgré la présence des Forces armées maliennes (FAMa), la situation sécuritaire reste toujours tendue à Farabougou et dans beaucoup d’autres communes dans le Cercle de Niono (Région de Ségou).
Assiégé pendant plusieurs semaines par des hommes armés qualifiés de djihadistes, le village de Farabougou avait été libéré le 15 octobre dernier par l’Armée dans le cadre d’une opération dénommée «Farabougoukalafia». Cette opération était dirigée en personne par le colonel Assimi Goïta, vice-président de la Transition.
Cependant, les supposés djihadistes ne sont pas allés loin. La plupart d’entre eux se sont repliés sur l’axe Dogofry-Farabougou pour continuer à harceler les villageois. Ils les empêchent de se déplacer à l’extérieur du village ou même de mener leurs activités agricoles.
«Malgré la présence de l’Armée, les djihadistes sont toujours là. Ils nous empêchent de sortir du village ou de faire quoi que ce soit. Ils tentent de nous faire plier à leurs exigences», soulignait un habitant de Farabougou joint par téléphone.
Au même moment, des villages environnants étaient aussi en proie à des tensions intercommunautaires. Un imam a été assassiné à N’Débougou en novembre dernier. Auparavant, son adjoint avait connu le même sort à Toridagako. Le forum de la paix, organisé à Niono en novembre dernier, n’a pas permis de faire baisser la tension entre les chasseurs traditionnels Dozos et les communautés peuls qui seraient à l’origine de ces troubles.
La semaine dernière, des hommes armés ont nuitamment mis le feu à plusieurs champs dans la Commune de Dogofry.
La scène filmée par des villageois a fait le tour des réseaux sociaux. Un élu local que nous avons contacté hier par téléphone, a confirmé l’information tout en précisant que cet acte criminel a été perpétré dans la nuit du 6 janvier 2021.
Il a aussi révélé qu’un homme d’un âge avancé a été abattu, dimanche, par des hommes armés dans le même secteur alors qu’il pêchait. L’édile confirme que le détachement de l’Armée présent sur place est en train de faire de son mieux pour protéger les populations. Mais il demande à l’État de renforcer davantage la sécurité pour éviter le chaos dans la localité…
Source : Essor