Assises nationales sur le coton : Les engagements de Mohamed Ag Mahmoud pour sortir la filière de la crise cyclique!

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Mohamed Ag Mahmoud
Mohamed Ag Mahmoud

L’hôtel de l’Amitié a abrité hier,  lundi 18 janvier 2021, le lancement des assises nationale sur le coton,initiées par le ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, et dont les activités terrain commenceront le 25 janvier prochain. C’était sous la présidence du Premier ministre Moctar Ouane, en présence du ministre de la tutelle, Mohamed Ag Mahmoud.

Contribuer à la relance de la culture cotonnière en vue de la rendre résiliente, compétitive, rentable, et durable ! Voilà l’objectif de ces assises nationales. La filière coton , bien que confrontée à des difficultés depuis quelques années, est la colonne vertébrale de l’Économie malienne, selon le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche. Mettre fin à ces difficultés est, à en croire le ministre Mohamed Ag Mahmoud, son objectif. « Briser ce cycle infernal est indispensable. C’est le pari que mon département a fait », a-t-il indiqué dans son discours. Mieux, il a pris l’engagement, « de ne ménager aucun effort pour tirer vers le haut cette précieuse filière ».

Pour le ministre Ag, la réussite de la filière coton, est, au-delà de la sécurité économique, de millions de producteurs, nécessaire même pour l’avenir de la jeune démocratie malienne.

Les différentes crises de la filière coton au Mali

Le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Mohamed Ag Mahmoud a profité de cette activité pour faire la genèse des crises que traverse la filière coton.

Selon lui, la filière coton a connu sa première crise entre de 2000 à 2001 avec la baisse de la ristourne passée de 40 FCFA/kg en 1989/1999 à 5 FCFA/kg en 1999/2000, avec un prix plancher de 145 FCFA/kg.La deuxième crise, de 2008-2009, avec l’augmentation spectaculaire sur le marché mondial du prix des principaux engrais du système coton.La troisièmemais l’actuelle crise qui a débuté, selon le ministre, depuis 2020-2021 et est toujours en cours. Cette dernière découlede la pandémie du Covid 19. « Cette pandémie a eu un impact sur le cours de la fibre du coton qui est passé de 1013 FCFA/kg en position FOB à 772 FCFA/kg de mi-février à fin mars 2020 », a déclaré Mohamed Ag Mahmoud. A l’en croire, cette situation a eu une répercussion directe sur la détermination en avril 2020 du prix d’achat du coton au titre de la campagne 2020/2021 qui est passé de 275 FCFA/kg en 2019/2020 à 200 FCFA/Kg en 2020/2021, soit une réduction de 27%,les intrants agricoles étaient cédés au prix coûtant.  « L’annonce des prix d’achat du coton graine et de cession des intrants ainsi que les difficultés liées au renouvellement des organes du réseau coopératif ont été les facteurs déclencheurs du boycott de la culture du coton au titre de la campagne 2020/2021 », explique-t-il.

Selon lui, des réflexions stratégiques impliquant les différents acteurs ont été faites suite à ces différentes crises et des recommandations ont été formulées.

Ces assises doivent, selon le ministre de l’Agriculture, donner des réponses sur : les  leçons apprises des différentes crises ;  les raisons de l’échec des solutions envisagées ; les actions de relance de la culture du coton recommandées à partir de 2021/2022 ; les actions devant permettre l’amélioration du mécanisme d’approvisionnement en intrants ; les stratégies d’amélioration de la gouvernance de la filière, et des capacités opérationnelles des organisations paysannes ;les attentes vis-à-vis de l’état ; les mécanismes de financement de la recherche cotonnière.

Le ministre s’est dit prêt à tout pour mettre fin à la crise de la filière coton. «Je m’engage alors devant vous à travailler sans relâche pour que la filière coton sorte du cercle vicieux afin qu’il puisse s’inscrire dans le plus proche futur dans un cercle vertueux, seule condition d’un développement soutenable et d’une prospérité partagée », a-t-il laissé entendre.

Pour sa part, le premier ministre Moctar Ouane a rappelé l’importance de la filière coton dans l’économie malienne. Il a, par la suite, encouragé le département de l’Agriculture à gagner son pari : celui de mettre de sortir durablement  de  la crise cyclique de la filière

Boureima Guindo

Source : Le Pays

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