Le Conseil national de Transition (CNT) a adopté, par 101 voix pour, zéro contre et zéro abstention, lors de sa séance plénière du samedi dernier au Centre international de conférences de Bamako (CICB), le projet de loi autorisant la ratification de l’accord de financement entre le gouvernement et l’Association internationale de développement (IDA) relatif au programme de financement de la politique de développement du commerce régional de l’énergie en Afrique de l’Ouest.
Les membres du Conseil national de Transition présents ont donné leur quitus au gouvernement en faveur de l’accord de financement pour soulager les populations dans le cadre de la fourniture de l’énergie. Cette adoption est intervenue après les explications détaillées fournies par le ministre des Mines, de l’Énergie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré, et des discussions entre les membres du CNT sur ledit projet de loi.
Saisie du dossier, la Commission du développement rural, de l’environnement, de l’assainissement, de l’énergie et de l’eau a procédé à des écoutes de personnes ressources nécessaires en vue de vérifier les avantages et les conséquences dudit accord de financement. Ainsi, elle a invité le CNT à voter pour le projet de financement sous réserve de la prise en compte de certaines recommandations.
Ce projet de loi a été initié par le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. Par cet accord, l’IDA accorde au gouvernement malien un financement d’un montant de 18,1 milliards Fcfa. Le financement est assorti d’un don de 16,5 milliards de Fcfa. Le projet vise le remboursement du marché régional de l’électricité au niveau de la Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest).
En effet, dans le cadre de la recherche de solutions aux problèmes de paiement de factures d’électricité en tant qu’importateur ou de non fourniture de la puissance électrique il a été élaboré une directive de la Cédéao relative à la sécurisation des échanges transfrontaliers d’électricité.
Pour la mise en œuvre de cette directive, la Banque mondiale a proposé deux instruments. Il s’agit de la mise en place d’un programme d’aide budgétaire régional d’un montant de 300 millions de dollars (environ 150 milliards de Fcfa) et de la création d’un fonds revolving dénommé Fonds renouvelable de soutien aux liquidités (FRSL), axé sur le commerce de l’électricité dans la région afin de renforcer la liquidité des acteurs.
Il faut noter que le remboursement de ce prêt s’étalera sur une période de 32 ans après un délai de grâce de six ans. Convaincue de l’importance dudit financement, la Commission des finances, de l’économie, du plan, de la promotion du secteur privé, des industries et des mines du CNT et celle des affaires étrangères, des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine ont accordé un avis favorable incitant à l’adoption dudit accord de financement…Lire la suite sur lessor
Source : Essor