Une réunion du Comité de suivi de l’accord de paix d’Alger (CSA) est annoncée à Kidal. Une première depuis la signature de l’accord, en 2015, entre les belligérants maliens. En présence de plusieurs diplomates africains et européens, dont les pays sont membres du comité, les signataires de l’accord veulent aborder les sujets essentiels afin de faciliter son application, jusque-là poussive.
En septembre 2019, une rencontre du CSA prévue à Kidal, cette ville malienne toujours aux mains des ex-rebelles, avait été annulée au dernier moment, ce qui avait fortement déplu aux hommes forts de la ville. Cette fois-ci, les principaux membres du CSA -les groupes armés et la partie gouvernementale- ont donné leur accord.
Les autorités civiles et militaires de la transition ne le cachent pas, elles veulent désormais avoir des relations décomplexées avec les groupes armés impliqués dans le processus de paix. Et si cette paix passe par Kidal avec l’organisation d’une réunion du Comité de suivi de l’accord de paix d’Alger, il faut y aller. Dans ce Comité, outre les groupes armés signataires de l’accord de paix d’Alger, il y a la partie gouvernementale, mais également des représentants de pays voisins du Mali ainsi que ceux de pays européens comme la France et les États-Unis, ou encore le représentant de la mission de l’ONU au Mali.
De l’avis de tous, le consensus qui se dégage pour la tenue de cette prochaine réunion à Kidal est un signal positif. Sur place, parmi les sujets qui seront abordés figure celui du MOC, le Mécanisme opérationnel de coordination, l’embryon de la future armée malienne. Les unités du MOC sont composées de militaires de l’armée régulière et d’ex-rebelles proches ou non du gouvernement. Certains sont déjà à Kidal. Ils sont stationnés dans un camp militaire alors que la ville est toujours sous le contrôle de l’ex-rébellion.
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