Le débat est engagé. Pour certains acteurs, il s’agit d’aller à une nouvelle constitution, une 4 èmeRépublique, mais pour nous, tout cela, c’est des mots en l’air. La constitution actuelle est un cadre approprié. Mais il y a des dispositions qu’il va falloir remanier afin d’arrêter des crises à répétition pour des questions électorales.
Nous, au niveau de l’Adema, nous pensons qu’il faut qu’on aille à une révision à minima de la constitution. Cela veut dire qu’il y a un certain nombre de points qu’on arrive à retravailler au niveau de la constitution. Ces points sont aux nombres de cinq. Le premier, c’est la création de la seconde chambre du parlement. Le deuxième, il faut qu’on crée la cour des comptes. Le troisième, la classe politique demande que l’élection des députés se fasse au scrutin proportionnel.
Le quatrième concerne la modification des délais entre le premier et le deuxième tour des élections et le cinquième, les prérogatives de la cour constitutionnelle en matière électorale. Il faut recentrer les actions de transition autour des mesures pouvant être prises dans le respect du temps qui reste. Nous insistons sur le fait que la transition doit revoir les priorités et concentrer les actions sur celles qui sont indispensables pour la suite du processus.
Il y a beaucoup de questions qui doivent être réglées, mais tout ne peut pas être réglé par la transition. La finalité de la transition, c’est l’organisation d’élections transparentes inclusives, crédibles dont les résultats seront acceptés par tous. En amont de tout ça, il y a la question de la sécurisation. Tant que les conditions de sécurité minimale ne sont pas fondées afin qu’il soit possible d’organiser les élections, on ne sera pas sorti de l’ornière.
Source : Lerepublicainmali