Mine : Le Mali, scandale géologique

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Mine d'or
Mine d'or

Qui aurait pu imaginer il y a quelques années seulement le Mali parmi les pays producteurs du lithium, cette matière entrant dans la production des batteries des téléphones et autres gadgets de la télécom. Le projet Goulamina dans la région de Bougouni n’a rien à envier aux plus grands actifs de lithium exploités dans le monde. Selon l’étude de faisabilité définitive publiée par Mali Lithium, il peut livrer près de 450 000 tonnes par an de concentré de lithium, avec à la clé des revenus de plusieurs milliards de dollars.

Les chiffres sont astronomiques concernant la compagnie minière Mali Lithium Limited (MLL) qui a publié les résultats de l’étude de faisabilité définitive pour son projet de lithium Goulamina. La mine aura la capacité de produire annuellement 436 000 tonnes de concentré de spodumène pendant 23 ans au moins.  Pour concrétiser ce potentiel, MLL devra débourser un total de 194 millions $, récupérables en 2 ans. Selon les experts, les avantages financiers du projet sont aussi intéressants avec des revenus estimés à 524 millions $ pour les deux premières années d’exploitation uniquement.

Concernant la durée de vie de la mine, les revenus totaux devraient atteindre 6,67 milliards $, avec plus de 158 millions $ par an durant les cinq premières années.  Goulamina exige une attention particulière et ses exploitants veulent examiner toutes les options pour y parvenir. Le président exécutif de la compagnie, Alistair Cowden, indiquait que l’entreprise est consciente des conditions actuelles du marché du lithium et, compte tenu de la qualité du projet, elle sera patiente pour veiller à ce que le rendement pour les actionnaires soit maximisé. Les recherches ont estimé à 108,5 millions de tonnes les ressources minérales de Goulamina, et à 52 millions de tonnes les réserves prouvées et probables.

En dehors du lithium, le Mali est l’un des rares pays au monde à avoir de l’hydrogène naturel dans son sous-sol. Après des années de phase expérimentale, HydromaInc, le précurseur de l’hydrogène naturel au Mali passe à la vitesse supérieure. Les puits d’hydrogène naturel exploités par cette entreprise serviront désormais à produire de l’électricité propre à grande échelle pour satisfaire les besoins énergétiques du Mali et même d’autres pays du continent africain.

L’ingénieuse et innovante aventure énergétique dont jouissent les habitants de Bourakébougou depuis 2012, va bientôt faire le bonheur d’autres personnes à travers le Mali et même du continent africain. Dans ce petit village situé à environ 60 kilomètres au nord-ouest de Bamako la capitale, des sources d’hydrogène naturel sont exploitées pour la production de l’électricité. Cette énergie est ensuite distribuée gratuitement aux populations riveraines par la société malienne Hydroma Inc.

Selon les promoteurs de cette énergie rare, l’exploitation future de l’hydrogène naturel du Mali ouvrira la voie à une Afrique en pointe dans les technologies de futur. Pour amorcer la seconde phase du projet, à savoir l’exploitation de l’hydrogène naturel à l’échelle industrielle, les promoteurs se sont lancés en décembre 2019 à la recherche de partenariats en Europe, notamment en Allemagne.

En réalité, le Mali est un scandale géologique dont tous les secrets sont loin d’être révélés au grand public. La recherche scientifique elle-même n’a pas été poussée loin. L’or, qu’on pensait limité au sud du pays, est également exploité dans le nord de façon artisanale. Ce qui est aberrant, c’est l’incapacité des autorités à soutenir la production industrielle des gisements de métaux précieux à travers le pays.

Nampaga KONE

Source : La Preuve

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