Invité d’honneur, ce dimanche 07 mars, à la Rentrée politique de Espérance Nouvelle Jigiya Koura, l’Imam Mahmoud Dicko a volé la vedette aux organisateurs de l’évènement. L’ex-Autorité morale du Mouvement du 5-juin a appelé les autorités de la transition à l’inclusivité.
La mythique salle Bazoumana Sissoko du Palais de la Culture archicomble. Pas un seul siège vide. Dans un discours rassembleur, le président de la plateforme politique « Espérance Nouvelle Jigiya Koura », OusséiniAmion Guindo a annoncé une candidature de la plateforme à la prochaine présidentielle. Il a ensuite appelé les autorités de la transition à plus d’ouverture. « L’inclusivité doit être la règle pour sortir de cette transition apaisée », a indiqué le président de Jigiya Koura.
Il est impératif, a indiqué Amion Guindo de « recentrer » la transition. « Une transition ne peut tout faire », a-t-il déclaré. C’est pourquoi, ajoute-t-il, il est impératif de recentrer la transition autour de la « sécurité et l’organisation des élections à date ».En matière de sécurité, le conférencier constate que la situation se dégrade avec les attaques terroristes récentes dans les milieux urbains notamment à Kolondiéba, à Bandiagara ou à San… en plus des villages seuls attaqués jadis.
Le retour de l’Imam Dicko…
Appelé à prendre la parole pour expliquer son Manifeste, l’Imam Mahmoud Dicko dit haut ce que les Maliens pensent tout bas. L’ex-Autorité morale du Mouvement du 5-Juin affirme que l’idée de son Manifeste lui est venu à son retour de l’Arabie Saoudite. « Quand j’ai vu tous ces gens de l’aéroport à chez moi, j’ai compris que je devais faire quelque chose », indique-t-il. Revenant sur les propos d’Ousséini Amion Guindo, l’Imam Dicko dénonce le manque d’inclusivité dans le processus de gestion de la transition.
Avec la fougue du prêcheur et la virulence du verbe que l’on lui connaît, l’imam Dicko lance aux autorités de la transition : « On ne peut pas gérer le peuple sans le peuple ». Tout comme la classe politique, le Guide religieux a fustigé le comportement des autorités de la transition qui, semble-t-il, vivent loin du peuple malien.« On ne veut pas avoir un Président distant, un Premier ministre froid et un vice-président je ne sais quoi… », déplore l’Imam Dicko, avant de faire des bénédictions dans la chaleur suffocante de la salle.
Mamadou TOGOLA
Source : Maliweb.net