Le 8 Mars est institutionnalisée et déclarée en 1977 par l’Organisation des Nations Unies (ONU), comme «journée internationale de la Femme ». De ce fait, la Célébration de la Journée Internationale des Droits des Femmes 2021 s’approche à grand pas. Au Mali, le Département de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille (MPFEF), est fin prêt pour cette journée dédiée à la Femme. En prélude à la journée, le MPFEF, Mme Bouaré Bintou Founé Samaké, a organisé, le 3 mars 2021, dans la salle de conférence du département, une conférence de presse pour informer l’opinion nationale et internationale des activités programmées durant tout le mois de mars.
Le thème retenu par le MPFEF est : « leadership féminin, pour plus d’égalité au Mali dans le contexte de la Covid-19 ». Ce choix, selon le Ministre Bouaré Bintou Founè Samaké, n’a pas été fait au hasard. «C’est en réponse à la pandémie. Les femmes sous l’égide de mon département se sont investies pour ralentir l’avancée de la maladie à travers des actions ciblées», indique le Ministre. L’objectif général de ce choix est de renforcer la prise en compte des besoins pratiques et stratégiques des femmes pendant et après la pandémie de Covid-19. Les communications qui seront faites avant, pendant et après la journée phare, souligne le Ministre Bouaré, sont entre autres, la couverture médiatique avant, pendant et après la journée, la réalisation des émissions Tv, radios, presses écrites, etc., confection, vente et distribution de pagnes du 8 mars, organisation de la cérémonie de lancement des activités du 8 mars à Koulouba qui sera diffusée à la radio et à la télévision nationale, remise de matériels et équipements aux femmes à travers le pays, identification des hommes qui se sont fait remarquer par leur appui à la promotion de la femme et reconnaissance à leur endroit, réalisation de micros-trottoirs pour recueillir l’avis de la population sur la célébration du 8 mars.
Pourquoi le thème est en rapport avec la Covid-19 ? Quelle est la situation des femmes maliennes aujourd’hui ? Quel plaidoyer a fait le département de la femme pour les femmes aujourd’hui ? Quelles sont les perspectives du département pour donner espoir aux femmes ? Ce sont des questions parmi tant d’autres, posées par les hommes de médias. «La relation de la journée internationale avec la Covid-19 s’explique. Car la pandémie a ébranlé toute la planète et le Mali n’a pas fait exception.
La Covid-19 a eu un double impact sur les femmes. D’abord, plus de 86% des femmes travaillent dans le secteur informel qui a perdu toute ses ressources durant cette période. Les maris et les femmes qui travaillent dans l’administration ont aussi vu leur porte monnaie touché par la crise sanitaire. Ce sont les femmes aussi qui sont près de nos malades de la Covid-19, ce qui les rend vulnérables pour être contaminées. Les femmes sont donc interpellées en cette période de Covid-19 dans notre pays. C’est pourquoi nous les mettons au centre de cette lutte», a annoncé le ministre. Pour ce faire, dit-elle, comme plaidoyer, nous disons que les femmes doivent développer un leadership face à la Covid-19 pour qu’elles se fassent insérer dans le tissu économique ; comment apporter un appui à ces femmes qui ont tout perdu ? Voilà les plans de mon département pour venir au secours de ses semblables.
Et comme perspectives, ajoute le ministre Samaké, l’on cite le fait qu’on doit évaluer l’impact de la Covid-19 sur les femmes, avoir une idée pour surmonter la pandémie et insérer les femmes dans le tissu économique. Pour terminer, elle a conclu que la situation de la femme malienne s’est beaucoup améliorée, même si les résultats restent en deçà des attentes. «De l’indépendance à nos jours, la situation des femmes a évolué dans notre pays. Par exemple, sur le plan éducatif, au moment des indépendances, les filles partaient rarement à l’école. Aujourd’hui, la courbe a évolué de façon vertigineuse. Autre exemple, la participation des femmes dans la vie publique s’est améliorée. Autre fois, la femme ne pouvait pas s’exprimer sur certaines questions. Aujourd’hui, c’est chose faite», a déclaré le ministre.
Hadama B.Fofana
Source : Le Républicain