C’est officiel ! Mamadou Igor Diarra, ancien ministre de l’Energie sous ATT et ministre de l’Economie et des Finances sous IBK, vient d’adhérer à l’URD, le parti de Soumaïla Cissé. Le décès de ce dernier, chef de file de l’opposition, a provoqué un malaise au sein de son parti qui était sûr d’emporter la présidentielle prochaine. Mais le Ciel en a décidé autrement.
La mort de Soumaïla Cissé rebat toutes les cartes en matière politique. De nombreuses figures politiques voient un vide à combler.
Des observateurs estiment cependant que l’URD peut encore avoir la chance de gouverner si et seulement si elle jetait son dévolu sur des jeunes comme Oumar Tatam Ly ou Mamadou Igor Diarra. La disparition de M. Cissé vient certainement d’ouvrir la porte à cette option. Candidat à la présidentielle de 2018, Mamadou Igor Diarra peut être un atout pour le parti de la poignée de main qui vient de l’accepter comme membre.
L’option de la succession de Soumaïla Cissé par son fils aîné n’ayant pas fait l’unanimité au sein du parti, c’est Mamadou Igor Diarra qui devient le profil idéal pour être le candidat à la présidentielle de 2022, selon certaines sources. Avant ce choix, des sources affirmaient que quelques cadres de l’URD comptaient sur la candidature de Boubou Cissé, ancien Premier ministre d’IBK.
D’ailleurs, une réunion secrète du parti a eu lieu en février dernier pour examiner le cas de Boubou Cissé. Mais les cadres de l’URD viennent d’entériner une autre carte en faisant venir Igor Diarra parmi eux. Beaucoup pensent que c’est sans doute une chance pour le parti qui pourrait diriger le Mali. Car, Igor représente un poids lourd en politique comme en affaires au Mali comme à l’extérieur.
Pour sûr, Igor Diarra est le bon profil, le candidat qui peut bénéficier du soutien et de la confiance des Maliens et de la communauté internationale. Il ne faut pas oublier surtout le mouvement politique de l’ancien ministre de l’Economie et des Finances « le Mali en Action ». Les structures de ce mouvement sont implantées dans beaucoup de coins et recoins du pays. Un grand nombre de jeunes militent au sein du regroupement dont les bases sont toujours actives à travers le pays.
Autre atout de taille, c’est la possibilité de fédérer les membres du M5-RFP derrière la candidature de l’URD. Le parti a tout donné pour ce mouvement qui s’est battu pour la libération de Soumaïla Cissé. Il reste à espérer que les tombeurs d’IBK inscrivent leur action pour une candidature unique. Choguel Kokalla Maïga avait déjà émis l’idée avant le décès de Soumaïla Cissé.
En plus de ces avantages, l’URD doit profiter de la faiblesse de ses adversaires politiques directs. Il s’agit de l’Adema-Pasj et le RPM. Le premier étant vomi par les Maliens dans sa grande majorité après de gouvernance cherche à se faire une place au soleil en acceptant toutes sortes de compromissions avec les différents régimes depuis le départ d’Alpha Oumar Konaré de Koulouba en 2002. La descente aux enfers des abeilles prend d’ailleurs une autre dimension avec à la clé la guerre de position pour la présidence du parti. Donc rien n’est moins sûr pour les héritiers d’Alpha à la veille d’un congrès qui s’annonce explosif.
Le second traverse une période de turbulence depuis le coup d’Etat du 18 août 2020 contre IBK. Ce dernier est le seul responsable des difficultés qui assaillent le parti des tisserands.
Bokary Téréta et ses camarades politiques font face aux conséquences de la gestion clanique et familiale du pouvoir par IBK durant sept ans à la tête du Mali.
Nouhoum DICKO
Source : L’Alerte