Intrigues malsaines au RPM : Le SMS de Bocary Tréta qui fait jaser !

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Dr Bocary Tréta
Dr Bocary Tréta

Le Rassemblement pour le Mali (RPM) est sens dessus dessous depuis la semaine dernière à cause d’un SMS impromptu envoyé par erreur par le président du parti à un destinateur qui se trouve être un «adversaire politique» au sein de la même formation. Un message téléphonique qui le discrédite sérieusement.

 «Bonjour Yaya, je voudrais te dévoiler un plan d’action offensif contre le clan Diarrassouba, Ousmane Koné, Moussa Timbiné, Baber, Mahamadou Diallo (commune 2), Baby et Belco Samassékou. Peut-être qu’il y’a d’autres. Il ne faut pas les laisser nous enfermer dans le jeu de Diarrassouba. Trouve les moyens d’en parler entre dimanche et mardi. Bonne nuit» ! Tel est le contenu de ce message (SMS) que le président du RPM, Dr Bocary Tréta, a envoyé par erreur à l’un de ses adversaires politiques.

Le président Tréta est-il lâché par les dieux de la politique ? En tout cas, tout porte à le croire. En effet, Ousmane Koné qu’il considère comme un adversaire voire un ennemi au sein du même parti serait le destinateur non voulu de ce message qui visait à déconstruire un supposé plan de contrôle de l’ancien parti présidentiel tombé en désuétude depuis la chute de leur champion le 18 août 2020.

Destiné à l’un de ses lieutenants du parti, en l’occurrence Yaya, la chance a souri à ceux contre qui «un complot» était en train d’être ourdi par le président du parti même, Bocary Tréta. Ce qu’il a appelé «le clan Diarrassouba» est celui auquel il serait opposé dans le contrôle des instances politiques des «Tisserands» en vue des prochaines joutes électorales.

Ce qui est sûr, une certaine «animosité» règne entre ténors du même parti depuis un certain temps, notamment entre Tréta et Diarrassouba qui forment deux pôles dans l’ancienne formation présidentielle. En revanche, un autre pôle aussi visible serait celui du plus jeune d’entre eux, Moussa Timbiné. Un jeune loup aux dents longues, propulsé par Ibrahim Boubacar Kéita président de l’Assemblée nationale de la dernière législature (qui n’a duré que quelques semaines) contre vents et marées. Il a pris sur son dos les inimitiés du président du parti qui était dans une autre logique.

Conséquence, aujourd’hui l’ancien parti présidentiel n’est que l’ombre de lui-même. Le droit que s’est arrogé Bocary Tréta de construire et de déconstruire pour ses propres intérêts politiques et au détriment de ses camarades du parti, dont le seul tort est de ne pas adhérer à sa politique de «diviser pour régner», a fini par avoir raison de ce patrimoine politique.

Serait-il en train de creuser la tombe de son propre parti ? Rien n’est plus sûr quand on ajoute à cela le fait qu’une partie des «Tisserands» continue encore de ruminer la débâcle de leur «président fondateur» débarqué par les militaires après une vive contestation de la rue. Que restera-t-il donc de ce parti qui a conquis le pouvoir en 2013 et qui l’a mal exercé au point de le perdre dans la rue ?

En effet, depuis que IBK a cédé la présidence du parti à son secrétaire général (Dr Tréta) en 2017, une division est perceptible au sein de la chapelle. Le président IBK, outré, se contentait de leur attribuer une modique part dans l’attelage gouvernemental. Et le passage de Tréta dans le gouvernement n’a pas été du tout brillant avec une affaire d’engrais frelaté qui lui colle aujourd’hui encore à la peau.

Avec cette déconvenue populaire de leur mentor (IBK), les intrigues, crocs en jambe et autres manigances des cadres, le RPM a-t-il encore de beaux jours devant lui pour espérer reconquérir le pouvoir ? Bien malin celui qui trouve la bonne réponse.

Hachi Cissé

Source : Le Matin

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