Au Sahel, le respect des droits de l’homme s’impose

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Les militaires de la force conjointe du G5 Sahel lors de l'opération Hawbi
Les militaires de la force conjointe du G5 Sahel lors de l'opération Hawbi

Le chef des opérations de paix des Nations unies, Jean-Pierre Lacroix a attiré les attentions, mardi 18 mai 2021, devant le Conseil de sécurité, sur la détérioration de la situation des droits de l’homme au sahel. Il exhorte à plus de professionnalisme et de responsabilité.

Depuis le Sommet de Pau en janvier 2020, le renforcement des armées nationales, le déploiement des armées nationales, le déploiement temporaire de 600 soldats français supplémentaires au sein de l’opération Barkhane, le renforcement de la coordination entre les armées nationales, Barkhane, la Force conjointe du G5 Sahel et la MINUSMA, ainsi que le déploiement de la Task Force Takuba ont permis d’enregistrer des résultats louables dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, selon Jean-Pierre Lacroix.

Détérioration de la situation des droits humains

« Cependant, en dépit de ces progrès encourageants, il reste encore beaucoup à faire. Nous devons être conscients des conséquences désastreuses de la situation sécuritaire pour la population ainsi que les risques pour le reste de la région de l’Afrique de l’Ouest si la situation au Sahel n’est pas traitée de manière adéquate », a laissé entendrele chef des opérations de la paix de l’ONU.

Selon les précisions de Jean-Pierre Lacroix, la situation des droits de l’homme au Sahel « se détériore considérablement en raison de l’escalade du conflit et du fait que les violations des droits de l’homme qui auraient été commises par les forces de sécurité dans le cadre de la lutte contre le terrorisme persistent ».

Professionnalisme et responsabilité

La Force conjointe du G5 Sahel, les autorités du Tchad et du Niger ont récemment démontré leur détermination à enquêter et à poursuivre les graves allégations de violences sexuelles qui auraient été commises par des membres du huitième bataillon tchadien de la Force déployé au Niger en fin du mois de mars, a noté Jean-Pierre Lacroix. « Leurs actions proactives sont louables, car elles témoignent de leur professionnalisme et de leurs responsabilités de commandement, et démontrent les progrès importants accomplis par la Force conjointe dans la mise en œuvre de son cadre de respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire avec l’appui du Haut-Commissaire aux droits de l’homme (HCDH) », a-t-il salué.

Dans de nombreux pays du sahel, notamment au Mali, la violation des droits de l’homme interpelle et inquiète de plus en plus les professionnels du droit ainsi que les défenseurs des droits humains. Tous exhortent les autorités politiques à la protection surtout des civils, qui sont les principales victimes. Dans un tel contexte, le respect des droits de l’homme s’impose au sahel.

Bakary Fomba

Source : https://saheltribune.com

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