Hier, mercredi 26 mai 2021, Les États-Unis ont condamné « fermement » le coup de force contre les autorités civiles de la transition au Mali. Dans leur déclaration, les américains ont suspendu « toute assistance à la sécurité qui profite aux Forces de sécurité et de défense maliennes « et menacent de sanctions « ciblées » contre les dirigeants politiques et militaires qui entravent la transition menée par des civils maliens.
Dans une déclaration, Ned Price, le porte-parole du Département d’État, a condamné « fermement la détention de dirigeants civils du gouvernement de transition du Mali» et demandé la libération immédiate et inconditionnelle des personnes détenues. « Nous appuyons la déclaration conjointe du 24 mai de la CEDEAO et de l’Union africaine, et nous travaillons en étroite collaboration avec le comité local de suivi de la transition et d’autres acteurs internationaux pour demander la libération immédiate et inconditionnelle des personnes détenues et la reprise de la transition menée par des civils.»
Washington avait réduit son aide après le coup d’État contre le pouvoir de l’ancien président Ibrahim Boubacar Kéïta. « Nous suspendons maintenant toute assistance à la sécurité qui profite aux Forces de sécurité et de défense maliennes que nous avions poursuivies précédemment en vertu des autorités disponibles. Les États-Unis envisageront également des mesures ciblées contre les dirigeants politiques et militaires qui entravent la transition menée par des civils maliens vers une gouvernance démocratique», lit-on dans la déclaration du département d’État. Pour Washington, un gouvernement démocratique dirigé par des civils présente la meilleure opportunité de parvenir à la sécurité et à la prospérité au Mali et dans l’ensemble de la région du Sahel. « L’engagement du gouvernement de transition malien en faveur d’une transition menée par des civils et d’élections démocratiques en 2022 a ouvert la voie à l’engagement continu du Mali avec les partenaires internationaux pour faire progresser la démocratie, les droits de l’Homme, la paix et la sécurité. Les événements du 24 mai ont mis ces progrès en péril », précise le département d’État américain.
M. K. Diakité
Source : Le Républicain